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Jeux Olympiques les Suisses se concentrent sur... Rio!

Les fanfaronnades des commentateurs depuis lundi soir sur la RTS, je ne vous raconte pas. Follement excités à l’idée d’une triomphale journée nationale, offrant autant de possibilités de médailles que de compétitions dans lesquelles vingt-deux de nos compatriotes étaient engagés ce mardi 1er août, ils avaient la tête qui tournait. Une journée incroyable, folle, où nos forçats de l’antenne n’étaient pas certains de pouvoir nous montrer l'entier des exploits helvétiques, tant ils devraient sauter d’un sport à l’autre. 

Mais ils ont été les seuls à suer dans ce redoutable gymkhana télévisé. Côté sportif, ils n’ont pas dû trop se fatiguer nos athlètes, de plus en plus destinés à quitter ces Jeux Olympiques sans la moindre médaille à se mettre sous la dent. Même en chocolat.

Car funérailles, ce fut la déroute. Une avalanche de défaites. Je parle évidemment de celle, pitoyable, de Federer et de Wawrinka en double,  de celles, plus qu’attendues, du malheureux Cancellara et de nos footeux foireux qui ont clos ces heures horribilis. Mais aussi de toutes les autres. A commencer par l’escrime, où une breloque était quasiment acquise avec  le numéro 2 mondial, le tueur (de mouches???) Fabian Kauter. Pour continuer avec le judo, où Juliane Robra qui devait nous servir de fil rouge au cours de l’après-midi, avec le kayak où Mike Kurt, promis à une gloire certaine, trouvait moyen de casser sa pagaie.

Et c’était loin d’être terminé puisqu’en aviron, il a fallu patienter des plombes pour apercevoir le bateau helvétique rallier la fin du parcours. Pendant ce temps, le meilleur archer du pays, le Valaisan Alex Mueller se laissait transpercer par un Coréen du Sud. Logique. Ce dernier ne devait pas avoir les Suisses à la bonne après le tweet raciste et imbécile de Morganella.

Du coup, baissant le ton et les yeux, un des inénarrables de la télé lâchait cette phrase: ça n’a pas très bien commencé on va être sincère avec vous… Finalement on a eu un champion. Celui de l’euphémisme. Mais en l’occurrence, ce devait  être de l’humour anglais. A l’image des spécialistes affirmant que maintenant il allait falloir analyser tout ça, avant de repartir de l’avant en espérant que ça passe à… Rio ! 

A se demander ce qu’il y a à analyser, à part la tragique impuissance de nos malheureux représentants contraints à la figuration. Très franchement, contrairement au baron de Coubertin, je trouve qu’il y a vraiment des jours où il vaudrait mieux ne pas participer.

Jusqu’à Roger Federer qui outre sa lamentable prestaion aux côtés du Vaudois, n’a pas franchement rassuré en simple depuis l’entame du tournoi. Y compris face au Français Benneteau, n’en déplaise à nos experts. Parce qu’il n’y a pas de quoi se gargariser de cette victoire contre un paralytique… A jouer de la sorte, je vois mal la légende tenir tête à Djokovic en finale. Pour autant qu’il arrive jusque là!

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