Constantin, c’est l’arroseur arrosé. A se demander qui le pétulant boss sédunois va désormais pouvoir virer à part lui-même. Nonobstant les farfelues péripéties en-dehors du terrain, il est aussi responsable que ses entraîneurs successifs du mauvais classement de son club. Ne ramenant, si je ne m’abuse, qu’un misérable point lorsqu’il s’est mêlé de coacher l’équipe.
En revanche le sorcier Joao Alves, viré par Magic Pishyar à l'évidence jaloux de son art, a opéré deux miracles depuis son retour dans "sa" maison grenat. Servette en passe d’être européen, on croit rêver. Remarquez, je doute qu'il y arrive. Dans le cas contraire, ça donnerait quand même une preuve supplémentaire de l’insigne faiblesse de cette Coupe UEFA.
Cela posé, il y aura probablement plus mortifiant que l’éventuelle non sélection européenne des Genevois. Oui, vous avez deviné, le futur parcours de Federer au Masters 1000 de Madrid. Son aventure sur la terre bleue espagnole m’inspire en effet les plus vives craintes. Pourquoi donc notre paresseux s’est-il encore offert de longues vacances au lieu d’aller se chauffer un peu les muscles dans un petit tournoi de campagne genre Estoril ou Munich? Sinon Belgrade, en l’absence de Djokovic, qui a quand même moins besoin de se défoncer que notre gloire nationale.
D’autant qu’avec son pot habituel insensé, le patron du circuit rencontrera un qualifié pour son entrée dans le tournoi, puis éventuellement Wawrinka au tour suivant. Qui, comme prévu, s'est montré incapable de venir à bout de Juan Martin del Potro en demi-finale au Portugal, alors que je le croyais enfin parti pour faire des fleurs.
Quant au malheureux Rodgeur, rarement gâté par le tirage au sort, il devra dès son entame se coltiner le Canadien Raonic, ou l’Argentin Nalbandian. Il vaudrait d’ailleurs mieux que ce soit ce dernier, dans la mesure où il s’est misérablement incliné en Serbie contre l’Italien Seppi, pas franchement un foudre de guerre. Seule consolation pour le Suisse, il restera troisième puisque Murray, la belette écossaise, a déclaré forfait.
En revanche, tout baigne pour Nadal, presque aussi verni que Dracula vu qu’il retrouvera le Russe Davydenko, nouveau fantôme des courts ou le Croate Karlovic qui ne peut pratiquement plus s’appuyer que sur son service. Bref autant parier que le pitbull et le vampire rallieront la finale.
Avec avantage Rafa. Car pour l’avoir regardé écraser impitoyablement Nole à Monte Carlo puis David Ferrer, la mobylette de Valence à Barcelone, il semble bien que l’ombrageux Ibère soit tout simplement redevenu l’ogre de l’ocre. Alors à moins d’une malencontreuse mollesse du genou…