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Du patin à la raquette, ça manque singulièrement de bulles

Plus piquette que champagne le sport, ces jours. A commencer par la qualification laborieuse  des Aigles de McSornette, qui  ont enfin daigné s’imposer après avoir frôlé l’élimination contre Fribourg. Tant mieux, sauf que je ne pavoiserai pas outre mesure.

Et pour cause. Non seulement il n’y avait pas âme qui vive à des milliers de kilomètres à la ronde pour imaginer une seule seconde que les Servettiens perdraient ces quarts de finale, mais, selon la majorité de nos éminents spécialistes, ils allaient y arriver les doigts dans le nez en cinq matches maximum. Macache bono! Les Grenat ont au contraire dû drôlement batailler pour terrasser les Dragons in extremis. Juste en passant, c’est parfois lourd à porter ces noms de bêtes féroces quand on se plante. Genre les Lions de Zurich, c’est d’un kitsch!

Pour en revenir aux laborieux de Big Mac, il n’est pas exclu qu’ils aient également à s’employer un max pour vaincre les Zougois, malgré un premier succès facile. Ce qui ne militerait guère en faveur de la qualité de la crosse helvétique.

Pas aussi quelconque, j’en conviens, que celle du patin masculin aux Mondiaux de Turin après la deuxième place du Québécois Chan et la troisième du Français Joubert, conquises malgré de lourdes chutes. Logique pour une compétition décapitée par les forfaits de Plushenko, Lysacek et Lambiel. Et de quoi relativiser les performances. Normalement, les médaillés n’auraient même pas terminé au pied du podium. Mais les absents ayant toujours tort, nos voisins n’ont pas manqué de plonger dans l’ivresse, suite au rebond inattendu de leur Brian chéri repenti, après ses JO cauchemardesques.

J’admets que la présence des cadors n’est pas toujours un gage de succès. J’en veux pour preuve la faillite totale de l’élite du tamis dans le désert californien la semaine dernière. Dont le revers mortifiant de Sa Grâce, défaite par le Chypriote Marcos Baghdatis. Et pourtant, une fois n’est pas coutume, je suis moins inquiète pour Sa Légende que pour Nadal en ce qui concerne le tournoi de Miami.

En effet, alors que le Bâlois s’est contenté de hausser les épaules en déclarant qu’il ne fallait pas compter sur  lui pour se flageller ou paniquer, le pitbull espagnol, qui me semblait avoir retrouvé une grosse partie de son mordant à Indian Wells, a lui considéré que son échec cuisant dans le dernier carré contre le papy croate Ivan Ljubicic constituait un "accident majeur". Pire, il a avoué avoir puisé de la consolation dans sa victoire en double. Etant donné que son partenaire n’était connu que de sa famille, vous imaginez la force de leurs adversaires! Il est vrai que le taureau de Manacor s’échine en vain depuis onze mois sur les courts. Décidé de surcroît à ne pas modifier sa façon de jouer, bien que le physique ne suive pas. Moralité, à force de courir comme un dératé, il finit par en avoir…

Peu importe en l'occurrence. Le seul intérêt dans l’affaire, c’est que ça tourne rond en Floride chez Rodgeur jusqu’au bout. Et cela n’a rien à voir avec du chauvinisme exacerbé. Contrairement à celui de la SSR, pimenté d’une pingrerie crasse. La présence d’un Suisse en finale du Masters est en effet la condition sine qua non pour qu’elle diffuse le match. Sous prétexte que ça coûte une fortune et qu’elle refuse de risquer ses pépètes pour des prunes. Belle mentalité!

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