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Grand écran: "La prisonnière de Bordeaux", histoire d'une amitié improbable avec Isabelle Huppert et Hafsia Herzi

Grande bourgeoise dépressive, Alma (Isabelle Huppert), s’ennuie seule dans sa grande et luxueuse maison remplie d’œuvres d’art (détail qui aura son importance), en attendant avec indifférence la sortie de prison de son mari. Ce dernier a été lourdement condamné  pour délit de fuite, suite à un accident de voiture qu’il avait provoqué. 

Alors qu’elle lui rend sa visite habituelle, Alma fait la connaissance de Mina (Hafzia Herzi), mère de deux enfants. Issue, elle, d’un quartier populaire, la jeune femme venue voir son conjoint incarcéré pour une trouble histoire de bijoux volés, s’est trompée de jour de parloir. La tuile. Malgré tous ses efforts pour attendrir le personnel pénitentiaire, allant jusqu’à feindre l’évanouissement, rien n’y fait.  Mina est forcée d’attendre le lendemain. C’est le règlement. 

Mais elle vient de loin et pour elle c’est la galère. En rentrant chez elle,  Alma la découvre couchée sur un banc à un arrêt de bus. Elle lui propose de l’héberger pour la nuit. Une amitié improbable, complexe, défiant les conventions, naît alors très vite entre ces deux femmes qu’en principe tout sépare. Tout ou presque dans la mesure où, si elles ne sont pas derrière les barreaux, elles n’en sont pas moins enfermées dans leur solitude par la faute d’un homme inconséquent. Et surtout prisonnières (d’où le titre) d’un milieu dont elles cherchent à s’affranchir. 

En misant sur cette quête de liberté, la réalisatrice française Patricia Mazuy , notamment auteur de Bowling Saturne, film noir, angoissant et sec, évite avec finesse, délicatesse et intelligence, le côté convenu d’un scénario à la structure dramatique pourtant mince. La réussite de ce film parfois déroutant tient aussi évidemment à la séduisante prestation de ses deux actrices, qui emportent le morceau chacune dans un registre différent…

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 août.

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