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Grand écran: "Le successeur" explore les affres d'un potentiel et redoutable héritage paternel

Six ans après le remarquable, saisissant et captivant Jusqu’à la garde, aux frontières de plusieurs genres où, il évoquait la violence conjugale pouvant mener à l’épouvante, Xavier Legrand, multirécompensé et notamment césarisé en 2019, revient avec Le successeur. Restant dans le domaine familial, il se concentre sur la violence masculine à travers une relation père fils. Ou plutôt son absence. 

Originale, brillante et hors sujet, la scène d’ouverture est prometteuse, avec des mannequin défilant dans un décor glacé en forme de spirale Une géniale idée d’Ellias (Marc-André Grondin)  Nouvelle coqueluche de la haute couture française, cet expatrié québécois vient de prendre la direction d’une célèbre maison parisienne. Une formidable et grisante ascension interrompue par le débarquement de policiers, venus lui annoncer la mort de son père qu’il détestait et avec qui il a coupé les ponts depuis vingt ans..

Le voici néanmoins forcé , contre son gré, de retourner au Québec pour s’occuper des obsèques et  régler des affaires de succession.  Dans la banlieue montréalaise de son enfance, le désormais célèbre créateur croise ainsi des gens modestes, pétris de gentillesse, bien différents de son milieu huppé:: une ancienne copine d’école, une voisine pleine d’égards et  le si bienveillant et prévenant Dominique, le meilleur ami de son père (Yves Jacques).  

La violence est-elle héréditaire?

C’est alors qu’Ellias fait une terrible découverte à propos de son géniteur et de ses actions passées qui va transformer sa vie de rêve en cauchemar.  Et que le thriller psychologique flirte avec le film d’horreur, le fils se demandant avec angoisse  ce que ce père honni auquel il a tant voulu échapper a pu lui léguer... En gros, la violence est-elle héréditaire 

Tout cela serait très bien si Xavier Legrand, sous couvert de fausses pistes et de sous-entendus plus ou moins malsains, ,ne nous menait pas à cette tragique conclusion au terme d’un scénario mal ficelé, incohérent, trop invraisemblable pour  emporter l’adhésion. Sans vouloir dézinguer l’opus, on est assez loin de Jusqu'à la garde. Et pas spécialement époustouflé par la prestation de Marc-André Grondin, pourtant porté aux nues par une grosse partie de la critique. Il en fait parfois des tonnes dans la fébrilité, la panique, lâcheté et, par ailleurs, n’a pas franchement la tête d’une star de la mode. En tout cas, pour un styliste, il est drôlement mal fringué !

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 février.

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