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Grand écran: Avec "L'Innocence", Hirokazu Kore-Eda continue à explorer les mystères de l'enfance

Grand cinéaste de la famille en général et de l’enfance en particulier, le Japonais Hirokazu Kore-Eda revient avec L’Innocence (Monster), qui avait obtenu en mai dernier le Prix du scénario et la Queer Palm à Cannes. Il suit Minato, un jeune garçon dont l’attitude intrigue. Cela commence par une drôle de question qu’il se pose en regardant un immeuble en feu du haut de son balcon, où il se tient avec Saori, sa mère. 

Par la suite, son comportement est de plus en plus bizarre. Il semble qu’un de ses professeurs soit responsable des problèmes qui le bouleversent. Très inquiète, Saori qui l’élève seul depuis la mort de son père, décide de se rendre à l’école pour en savoir davantage. Ce n’est pas facile, la vérité se révèlant plus complexe, subtile et émouvante au fur et à mesure du déroulement de l’enquête. Et ce qui commence comme un drame sur le harcèlement scolaire, montré à travers les points de vue forcément différents de la maman, du professeur et de Minato, évolue vers une relation amoureuse avec un autre petit élève.  

Interrogeant les mystères de l’enfance, l’éveil aux émotions sexuelles, parfaitement interprété, conçu comme un thriller avec de nombreux rebondissements pour nous amener au fin mot de l’histoire, le film ne nous emporte pourtant pas autant que les œuvres précédentes de l’auteur.  

Traitant de la question de l’homosexualité restée délicate au Japon qui n’a toujours pas légalisé le mariage homosexuel, montrant les angoisses liées à la peur de l’exclusion et au sentiment d’’injustice, Kore-Eda  nous perd volontairement dans une structure narrative  éclatée tenant du puzzle, au fil d’une intrigue parfois inutilement tarabiscotée. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 décembre. 

 

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