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Grand écran: dans "Beast", Idris Elba plus fort qu'un lion vengeur, ivre de rage et de haine!

Le réalisateur islandais Baltasar Kormakur  se rend au sud pour mettre en scène Idris Elba dans le rôle d'un médecin, dont la femme a été récemment emportée par un cancer. Ses deux filles, surtout l'aînée, lui manifestent une certaine rancoeur. Pour les aider à faire leur deuil, il les emmène en Afrique, le pays de leur chère maman.  

Tandis que le trio débarque, on découvre que d'affreux braconniers avides ont sauvagement abattu la famille d’un lion, et que ce dernier est désormais déterminé à tuer tous les humains qui ont le malheur de croiser sa route. Dont évidemment le papa et ses deux filles, qui vont devoir oublier leurs petits différends et s’entraider ferme pour éviter griffes et mâchoires mortelles du fauve les traquant sans relâche . 

 Voici qui devrait nous scotcher d'angoisse à notre fauteuil. Et pourtant, en dépit du redoutable animal ivre de haine, on n’a jamais peur pour les victimes. En fait, on ne tarde pas à s’ennuyer devant les attaques répétitives de ce molosse en images de synthèse. Qui, pour être parfaitement réalisé, nous laisse de marbre dans ses fulgurants accès de rage. En plus il a une sale gueule. 

Le soin apporté par Kormakur aux (trop) nombreux effets numériques est à l'évidence loin de suffire pour nous immerger au sein de ce thriller sans âme ni tension. Téléphoné, le scénario par ailleurs truffé d’invraisemblances, se révèle d’une rare banalité alors que les personnages peinent à nous séduire.  

A l’image du papa, assez antipathique bien qu’il se démène finalement comme un diable pour sauver sa progéniture, et l réussisse miraculeusement à s'en sortir dans un long face à face aussi homérique qu'invraisemblable avec le lion. Alors qu'un coup de patte ou de dents eût suffi à le laisser sur le carreau!

Quant aux gamines, elles n’ont pas une once de personnaité mais savent en revanche tout faire, se servir d’une radio pourrie, conduire un véhicule tout terrain, ou planter une aiguille hypodermique dans les fesses de l'impitoyable roi de la jungle pour tenter de freiner ses ardeurs assassines. 

Mais surtout, on ne sait pas trop où l'auteur veut en venir. On imaginait  l’histoire comme une sorte de plaidoyer contre les safari et les braconniers, mais le sujet est à peine effleuré dans une ou deux scènes d’un inintérêt total. Et s'il voulait juste revisiter le mythe du lion mangeur d'hommes, il y avait mieux à faire...

A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès le 23 août.
 

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