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Grand écran: "Ad Astra", la folle odyssée spatiale de James Gray. Avec un impeccable Brad Pitt

bradpitt2.jpgUn astronaute tombe d’une immense échelle qui s’élève de la Terre jusqu’au-delà de la stratosphère. Une chute qui manque de lui coûter la vie, mais il parvient miraculeusement à en réchapper, même avec son parachute troué. Cela ne l’empêche pas de rester d’une rare placidité. De marbre, il maîtrise son rythme cardiaque qui ne bouge pas d’un battement…

Cet homme à la force tranquille, c’est Roy McBride (Brad Pitt), qui va voguer jusqu’aux confins de l’univers. Il a pour mission de participer au sauvetage d’un vaisseau qui s’est abîmé sur Neptune bien des années auparavant. Selon un signal émis de la planète en question, un naufragé est vivant. Il n’est autre que le père de Roy, obnubilé par l’inlassable recherche de preuves d’une vie extraterrestre. Ses tentatives scientifiques provoquent des explosions radioactives entraînant des surcharges électriques aux dangereuses conséquences pour les terriens.

Sur les traces du père

Après le succès de The Lost City Of Z (2016), le réalisateur américain James Gray se lance à son tour, avec Ad Astra, dans une folle odyssée spatiale aux décors somptueux, sur fond de drame intime, en envoyant Roy dans un voyage initiatique, sur les traces d’un père qui l’a abandonné jeune. Tout comme son géniteur a été absent dans sa vie, Roy se sent seul au monde, lui aussi obsédé par un travail qui le conduit à délaisser les siens.

Aller se balader à l’autre bout de la galaxie est donc une façon de résoudre son conflit intérieur. Il est parfaitement incarné par Brad Pitt, modèle de l’homme américain, que le réalisateur a exprès choisi pour casser le stéréotype de la masculinité, en créant un anti-héros, un personnage qui tire sa force de sa vulnérabilité, de ses failles, de ses faiblesses et de ses échecs.

Cette exploration des liens familiaux, du rapport au père doublé d’une quête de soi et d’une réflexion existentielle sur la solitude dans un thriller hypnotique, n’empêchent pas les scènes d’action spectaculaires, dont une course poursuite démente sur la Lune où Roy a fait escale. Et son incroyable infiltration à bord d’une fusée sur la rampe de lancement.

A cet égard, James Gray en fait d’ailleurs un peu beaucoup, nous poussant à nous poser des questions trivialement terrestres sur la faisabilité des exploits physiques et autres performances, qui viennent fâcheusement parasiter une volonté de lâcher prise pour une envolée sereine vers les étoiles. C’est un peu dommage.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 septembre.

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