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Miami: Ferrer pour sauver Federer, le miracle de Pâques aura-t-il lieu?

ferrer_nishikori_aus_300[1].jpgJe ne pensais franchement pas avoir à ce point tout faux, en imaginant Djokoviv se pointer comme une fleur en finale, tant il s’engageait, ainsi que je vous le racontais dans un précédent billet, sur un parcours outrageusement balisé. Eh bien non. En dépit de l’extraordinaire nouvelle mansuétude du sort, le saigneur des courts, après sa défaite dans le dernier carré à Indian Wells, trouvait encore son maître à Miami .

En huitièmes de surcroît et battu en deux sets secs par le revenant Haas, le joueur le plus âgé du top 50. Mais je ne vous raconte pas si le papy du tamis a fait de la résistance face au vampire serbe un rien exsangue. Qui, tout en félicitant son exceptionnel vainqueur, n’a pas moins rendu en partie responsables de son cuisant échec, le vent et le froid.

Fringantissime, Haas se débarrassait ensuite encore plus rapidement du Français Gilles Simon qui, sonné par les coups répétés d’un rival au sommet de son art, ne savait plus  où donner de la raquette.  Avouant avoir eu l’impression d’avoir dû affronter à la fois Federer à l’attaque et Murray en défense!

Hélas pour le joli Tommy, sa folle aventure prenait fin en demi. La faute à un David Ferrer plus conquérant que jamais. Redépassant cavalièrement Nadal, il va donc défier demain Andy Murray en finale. D’où une question cruciale. Après avoir réduit en miettes le rêve de l’Allemand, la mobylette de Valence va-t-elle aussi briser celui de la belette écossaise ?

Je ne serais pas contre, à ‘image de quelques autres. Un euphémisme évidemment, car une chose est sûre, l’Espagnol n’aura jamais autant de fans que lors de cette rencontre. Les siens évidemment, mais surtout les millions de supporters de la légende helvétique qui vont se ronger les ongles jusqu'au sang. Car en cas de victoire de Murray, le king de la raquette se retrouvera troisième au classement. Une descente dangereuse, dans la mesure où elle risque fort de ne pas s’arrêter là. 

Puisque nous serons le dimanche de Pâques, j’aimerais croire au miracle. Sauf que ma foi n’est pas trop au rendez-vous. Certes Ferrer n'est pas du genre à renoncer et il abordera ce match le couteau entre les dents. Mais il est un peu comme le président Hollande face au chômage, ce brave David. Après avoir vu le yéti rosbif découper Richard Gasquet en tranches dans les deux dernières manches de sa demi-finale, je crains que notre Ibère n’ait pas, dans sa boîte à outils, une lame suffisamment affûtée pour gagner le deuxième Masters de sa carrière...

P.S.- Comme je m'en doutais, Ferrer n'a finalement pas réussi à s'imposer face à Murray. Voici donc, faute de miracle pascal, Rodgeur retombé au troisième rang. C'est d'autant plus frustrant pour lui et surtout pour le malheureux finaliste que ce dernier a non seulement eu une balle de match mais a marqué un jeu de plus que le vainqueur. La cruelle injustice du tennis...

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