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Quand Nadal nous joue la panthère rose...

Contrairement à ce que je pensais, l’épisode Hewitt n’était pas du tout révélateur de l’état des dents du pitbull.  Je me suis simplement laissée berner par son succès, pourtant  aussi logique que facile, sur un troisième couteau que n’importe quel  joueur un tant soit bien classé aurait battu les doigts dans le nez. C’est donc ce qu'il m’avait semblé au début du tournoi,  le morfale a momentanément du mou dans la quenotte. Pour ne rien vous cacher, quand il s’est pointé avec son petit maillot framboise, je n’ai pu m’empêcher de supposer qu’il allait nous jouer la panthère… rose. J’avais eu ce pareil sentiment  bizarroïde de revers imminent lorsque Djokovic s’était ramené avec son look bleu schtroumpf.      

Suite à son échec mortifiant, inutile de préciser que  le malheureux Nadalator va subir la commisération des médias qui, après l’avoir plébiscité pour un cinquième sacre évident, rappellent déjà une défaite à Madrid qu’ils avaient alors jugée d’un inintérêt crasse.  Et y vont de leurs commentaires attendus du genre roi déchu et extraterrestre de retour chez les humains. A la limite, il suffira à Nadal de se planter à Wimbledon pour être plus ou moins bon pour la casse. En gros ce que doit supporter Rodgeur depuis août dernier. De ma part également,  vous trouvez ? Faux. Je conjure simplement le mauvais sort. Comme avant son affrontement avec Paul-Henri Mathieu. Je lui prédis en somme l’enfer pour qu’il ait des chances de se retrouver au paradis.

Par exemple je me méfie du beau Tommy Haas, bien que Sa Grâce soit désormais de tous les pronostics pour la victoire finale. D’aucuns pensent d’ailleurs que le Bâlois se frotte les mains à l’idée d’être débarrassé de son éternel rival.  Je n’en suis pas sûre.  Non seulement l’ombrageux Espagnol  aurait été prenable vu son état, mais sans lui le Suisse est vraiment condamné à gagner pour s’éviter des critiques acerbes…

Bref. Tandis que l’Espagne fait la gueule, une triste mine que n’a pas arrangée Verdasco humilié par Davydenko, la France pavoise. Car les experts du cru, clamant  que l’élimination prématurée de l’Ibère est bonne pour le phénix,  estiment qu’elle est encore drôlement plus profitable à leurs deux rescapés bleus, pour qui désormais tout est possible. Déjà qu’ils portaient frénétiquement  Monfils  et Tsonga aux nues pour avoir passé le troisième tour! Surtout Jo-Wilfried, qui a selon eux livré  un match plein, formidable de maîtrise et de volonté. Un vrai guerrier. Lui qui s'est juste imposé face à…  Christophe Rochus, le joueur le plus insignifiant et le moins doué demeurant  à ce stade de la compétition. Le plus étonnant c’est que le Belge  a quand même réussi à piquer six jeux au Français. Alors que Safina, sinon Sharapova, n’en auraient fait qu’une bouchée!

Les choses risquent de rentrer dans l’ordre lundi, étant donné les redoutables adversaires des Tricolores. Dans le cas contraire, il faudra endurer le pire jusqu’aux quarts. Au-delà, je ne veux même pas l’imaginer…       

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