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  • La Chine, nouvel eldorado du foot...

    anelka.jpgCe  n’est pas la joie pour le sport helvétique en cette fin d’année. Les skieurs sont au fond du trou, à commencer par Didier Cuche qui n’en voit décidément plus une depuis qu’il a été élu sportif suisse de l’année. Pareil pour les hockeyeurs genevois qui, après avoir sottement paumé une rencontre toute faite contre les Zurichois sont désormais condamnés aux matches de la peur. Ou pour Constantin, venant de subir un nouveau revers de la part de la commission de discipline et à qui on va peut-être bientôt devoir dire: arrête ton char Ben-Hur on goudronne!

    Sans oublier Xamax, non seulement amputé de quatre points, mais dont l’éventuel repreneur s’appelle Walter…Gagg. Franchement ça ne s’invente pas un truc pareil. Comme si la plaisanterie n’avait pas assez duré avec Boulette Chagaev. Qui de son côté s’étrangle de rage à l’idée d’être contraint de laisser tomber l’équipe. Normal, d’ordinaire c’est lui qui vire…

    Bref, je ne saurais pas trop conseiller aux malheureux Neuchâtelois de tenter leur chance en Chine, le nouvel eldorado financier du foot. Eh oui désormais c’est là-bas que ça se passe, après les pays du Golfe, les Etats-Unis et la Russie. En plus les Chinois ne sont pas trop regardants sur la marchandise, puisqu’un Argentin peu capé s’est vu recruté pour sept millions d’euros. Du coup, je ne vous raconte pas s’il faut sauter sur l’occasion.

    A l’image de Nicolas Anelka (photo), qui s’est précipité sur une offre encore plus juteuse du Shanghai Shenhua. Club modeste côté ballon mais bourré de pépètes, il a en effet engagé, pour 12 millions d'euros par an, l’ex-international désoeuvré qui s’est surtout rendu célèbre en traitant de noms d’oiseau l’inénarrable Domenech, lors de la cacade hexagonale au Mondial sud-africain.

    Le Français gagne ainsi un million par mois, soit un quart de plus que son pote british Beckham, dont les 800.000 en principe allongés par le PSG ont provoqué la polémique. Ce salaire, sans compter les 17 millions de bonus  liés au merchandising et quelques autres bricoles, est jugé tellement indécent qu’on s’en est exaspéré jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale et parmi les fans les plus convaincus.

    Mais si on glose sur ce que le beau David va toucher à 37 ans, on papote également sur ce qu’il va rapporter au club, à la ville de Paris, aux commerçants, qui comptent sur la belle Victoria, insatiable shopping addict, pour mettre du beurre dans les épinards. Et surtout à l’Etat, se frottant les mains à la réjouissante perspective de la dizaine de millions qui tomberait dans ses caisses.

    Rien de nouveau sous le soleil remarquez. Il y a un bail que le supersexy Spice Boy fonctionne davantage comme planche à billets et panneau publicitaire  que comme footballeur. Mais il faut bien reconnaître qu’avec lui sur le terrain, l’amour est dans le pré. N'est-ce pas les filles?

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  • Sportif suisse de l'année? Reste à honorer le titre...

    images[8].jpgIl n’est décidément pas facile d’être prophète en son pays. C’est ce qu’a dû se répéter le malheureux Federer, assistant en direct de Dubai à la soirée la plus ringarde de la TV alémanique, où fut élu le sportif suisse de l’année.

    Car Rodgeur a beau avoir été désigné il y a quelques mois deuxième personnalité la plus respectée et admirée du monde derrière Nelson Mandela, ou élevé au rang d’exception par des spécialistes hexagonaux de la raquette, il a quand même été à nouveau relégué à la troisième place du classement par ses ingrats compatriotes.

    Au moins n'a-t-il pas été devancé comme en 2010 par le roi de la lutte fédérale, me rétorquerez-vous! Maigre consolation cependant pour celui qui, intenable sur le court, a terrassé ses rivaux entre septembre et fin novembre. Leur montrant de surcroît pour la sixième fois à Londres qui demeure le maître des maîtres du tamis planétaire.  

    C’est donc Didier Cuche qui a coiffé la couronne. Mais, c’était couru, à l’image de son prédécesseur Simon Ammann, le lauréat qui s'est régulièrement planté depuis son triomphe dans la première descente de la saison, aura bien du mal à honorer son titre.

    Le Neuchâtelois n'a d'ailleurs pas tardé à le prouver dans le Super G de Val Gardena remporté par son compatriote Feuz. Se retrouvant pitoyablement dans les profondeurs, la flèche des Bugnenets qui clame sa soif de succès, a en outre été dépassée par Didier Defago, pourtant loin d’être le foudre de guerre que Sa Logorrée Jaton ne cesse de nous vendre.  

    Du coup je me dis que ce trophée helvétique porte malheur et que finalement c’est une chance pour Sa Grâce qu’il lui soit passé sous le nez. D’autant que ce n’est pas le moment de mollir pour notre gloire nationale visant un dix-septième Grand Chelem à Melbourne.

    imagesCAT9WCXK.jpgMusique d’avenir. En attendant le 16 janvier, deux mots sur le crampon helvétique qui continue à provoquer des remous hors des terrains. Qu’il s’agisse de ces pauvres Neuchâtelois amputés de quatre points pour payer les boulettes de Chagaev. Ou de Ben-Hur Constantin (photo), toujours aussi pugnace. Désavoué par le TAS, il continue la course en dépit des Messala de service déterminés à lui mettre des bâtons dans les roues. Mais cela devient périlleux en diable. La FIFA en ayant plus que ras-le-bol a en effet décidé de suspendre l'ASF au 13 janvier si la question n'est pas réglée d'ici là.

    Sans oublier Servette. Jaloux de l’attention portée à Xamax et au FC Sion, Magic Pishyar a décidé de se faire lui aussi remarquer. Par exemple en ne se pressant pas de rémunérer ses footeux, arguant du fait que s’il allonge les pépètes, ce n’est pas juste pour qu’ils alignent les défaites. Et le ponte grenat de jouer les Calimero pour se justifier. Je suis tout seul, personne ne m’aime, sniff, sniff.

    Atteignant des sommets dans la pingrerie, il peine à s'acquitter des factures d’eau et d’électricité. Déjà qu’il n’y a pas que des lumières sur la pelouse, imaginez leur état si d’aventure elles devaient en plus manquer de jus…

     

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  • Les grands miracles du foot

    images[7].jpgEstomaqués, abasourdis, secoués, en un mot subjugués. Je veux parler des médias se gargarisant follement de "l’exploit majeur, exceptionnel, fantastique, incommensurable, historique des formidables Bâlois" contre les condescendants British de Manchester United.

    Résumant l’intense sentiment de fierté nationale, l’Alémanique 20 Minuten n’a pas hésité à titrer sur "Le miracle de Bâle", faisant allusion au Miracle de Berne, un film sorti en 2003 et qui racontait la fabuleuse victoire des Allemands en finale de la Coupe du monde de 1954 en Suisse, contre la redoutable Hongrie de l'époque.

    Audacieux parallèle car en dépit de leur incontestable, flatteuse et inespérée réussite, les Rhénans n’ont en somme que battu un club certes prestigieux mais pas au mieux de sa forme ce soir-là, pour gagner leur qualification en… huitièmes de la Ligue des champions.

    Mais à entendre les glapissements des commentateurs ou des spécialistes en délire dont Michel Pont et à lire la prose des journalistes extatiques, on eût pu croire que les braves avaient pour le moins décroché la lune, le soleil et les étoiles.

    Preuve en sont la Basler Zeitung criant à l’équipe "pour l’éternité" et le Nouvelliste hurlant au "plus inouï succès du football helvétique qui sera à jamais gravé dans les mémoires". Des propos aussi limitatifs que peu exaltants en somme et qui nous font d'autant mieux comprendre pourquoi la malheureuse Nati devra se contenter de regarder l’Euro 2012 à la télévision!

    J’avais quasiment l’impression de parcourir les journaux hexagonaux, suite à une prouesse de Tsonga au troisième tour d’un Grand Chelem. Remarquez, les Tricolores n’étaient pas en reste de prodige vu le score fleuve 7-1 des Lyonnais contre le Dinamo Zagreb. Un triomphe tellement hors norme qu’il y a immédiatement eu soupçon de truquage.

    Particulièrement de la part de la presse espagnole qui, mettant fortement en doute ce résultat pharamineux a demandé, comme les Hollandais frustrés, l’ouverture d’une enquête à l’UEFA. L'instance a opposé une fin de non recevoir, aucune irrégularité n’ayant à son avis été détectée sur le terrain ou les paris.

    Inutile de préciser que cela n’a pas plu aux Ibères pour qui les miracles n’existent pas forcément, surtout en ce qui concerne les performances phénoménales des Français. Un prêté pour un rendu, histoire de se venger des stupides allégations de Noah sur le prétendu dopage des sportifs espagnols dont l’insolente gagne l’insupporte.

    Pereira_Joao_Carlos[1].jpgPour en terminer avec les miracles du foot, s’il y en a un qui se laissera sacrément désirer, c’est celui de Genève. En dépit ou plutôt à cause des déclarations du nouvel entraîneur Pereira (photo). Affirmant que les Genevois doivent retrouver la place due à leur rang (encore faudrait-il savoir lequel), il évoque un "grand club qui dormait et qui se réveille".

    Voilà déjà un cruel manque d’imagination pour celui qui se pique de psychologie, de philosophie et de neurolinguistique. Car si je ne m’abuse, c’est exactement ce que disait Costinha, le dictateur sportif à la Lamborghini jaune en… juin dernier. Avouez que dans le genre marmottes, ils se posent un peu là, les Grenat!    

     

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