Décidément plus ça va et plus ça craint pour nos chers voisins en Grand Chelem, tandis que nos Helvètes Wawrinka et Bacsinszky font des miracles Porte d’Auteuil. Même en l’absence du roi Federer, voici nos deux intraitables Vaudois dans le dernier carré.
Au contraire, victimes d’un démarrage catastrophique, les Bleus ont vécu le pire depuis 2005. Sur l’armada à nouveau engagée (trente joueurs, dont dix-neuf garçons et onze filles), figurez-vous qu’il n’en restait plus que douze (six de chaque côté) à l’issue du premier tour.
Parmi les naufragés, le cador (du moins pour ses compatriotes) Jo-Wilfried Tsonga. Bref la Bérézina. Ce que ne semblaient absolument pas réaliser la bande à Leconte et autres spécialistes français de la petite balle jaune, toujours prêts à blablater sans relâche pour distiller leur ineffable science avant, pendant et après les matches.
Selon eux en effet, le meilleur était à venir. Et quel radieux futur hexagonal ils nous faisaient miroiter! Avec les prestigieux rescapés Lucas Pouille, Richard Gasquet et Gaël Monfils, sans oublier les rescapées de choc dont Kiristina Mladenovic et Caroline Garcia, la crème de la crème du gotha tennistique mondial pour nos fins connaisseurs, c’était bien le diable si l’un ou l’une de ces génies made in France ne réussissait pas enfin à succéder à Yannick Noah suite à … 35 ans de cruelles déconvenues. Voire à Mary Pierce, 17 ans après.
Et de nous le répéter en boucle depuis le désastre initial. Incantations inutiles hélas. Leur grand favori Pouille cédait au troisième tour déjà à l’image de Gasquet, tandis que Monfils rendait, lui, les armes en huitièmes de finale sous les coups de l'impitoyable Stan The Man. Pour la première fois depuis 2010, il n’y avait ainsi aucun Tricolore mâle à franchir victorieusement la quatrième étape.
Qu’à cela ne tienne. L’espoir toujours chevillé au corps, nos commentateurs d’opérette persistaient à croire aux chances de leurs idoles. Misant du coup tout sur ces dames, allant jusqu’à parier leur chemise sur une finale Garcia-Mladenovic.
Mais caramba, encore raté. Ils se retrouvent torse nu, les prunelles de leurs yeux s’effondrant prématurément elles aussi, en dépit de leur extraordinaire potentiel.
Opposée à l'imperturbable Tchèque Karolina Pliskova, la formidable Garcia mordait tristement l’ocre, tandis que l’exceptionnelle Mladenovic se laissait piteusement terrasser par la valeureuse Timea Baczinszky. A laquelle l'amer Jean-Paul Loth n’hésitait pas à reprocher acrimonieusement un service et un coup droit mollassons…
Cela me pousse irrésistiblement à cette remarque. Trente Français au départ à Paris, aucun au-delà des quarts, trois Suisses en lice, deux en demi-finale. Certes, ils en resteront peut-être là. Il n'empêche, cherchez l’erreur!!!