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Mieux que le Roi-Soleil, Rodgeur XV...

Voilà qu’on nous bassine avec un championnat du monde parallèle de F 1. Alors que celui qui existe ne casse déjà pas des briques. Je sais, on va me rétorquer que c’est l’un des sports les plus médiatiques du monde, puisqu’il draine 600 millions de télespectateurs dans 188 pays.
A y regarder de plus près, notez, ça ne fait jamais qu’une moyenne d’environ trois millions de groupies par nation. Pas vraiment de quoi s’ébaubir!
Sans compter que les pontes se mettent en quatre pour les draguer. En retardant certaines courses, comme à Melbourne ou à Sepang. Pas étonnant. Même les superfans européens n’ont pas la moindre envie de se lever au milieu de la nuit pour regarder leurs idoles tourniquer bêtement pendant une heure et demie. Alors vous imaginez les autres.
Et je ne vous raconte pas l’inintérêt total porté par les Turcs à ce spectacle d’un monotone achevé. Depuis cinq ans et malgré les efforts de Bernie Ecclestone, les pilotes ne cessent de s’échiner devant des tribunes quasi vides. Au dernier GP d’Istanbul, ils n’étaient que 32 000 pékins. Riches de surcroît, parce qu’à 400 francs la place!
Mais surtout, ces jours, une seule personne passionne véritablement les foules. ­Federer, qui est au sport en général et au tennis en particulier ce que Nespresso est au café. Who else en somme?
Car, comme disait l’affreux Massala à Ben Hur qui venait de le ratiboiser dans le grand cirque romain, la course n’est pas finie. Y compris pour celui que les spécialistes jetaient aux chiens l’an dernier à pareille époque, et qui se voit aujourd’hui couvert d’éloges par les mêmes. Nous expliquant en long, en large et en travers pourquoi le Bâlois, à l’instinct de tueur froid affamé de victoires et vouant une haine viscérale à la défaite, est le plus grand.
Le Roi-Soleil, l’appellent-ils. Certes. Sauf que Rodgeur XV, ce serait beaucoup mieux. Les records, il ne suffit pas de les égaler. Encore faut-il les battre pour devenir une vraie légende. Et contre des adversaires dignes de ce nom.
Fort regrettable donc que
Sa Grâce n’ait de nouveau pas l’occasion d’affronter Nadal chez les British. Remarquez, c’eût été trop facile du moment que le malheureux s’est laissé écraser par… Wawrinka.
A propos de l’Ibéroïde mou du genou, je me rappelle un titre enthousiaste suite à son triomphe de 2008 à Wimbledon. «Où s’arrêtera Nadal?» Eh bien tout bonnement
à la porte du jardin. Un rien pathétique.

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