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  • Rodgeur, le Sarkozy du tamis côté sondages!

    Eh bien, on ne prétendra pas que ça gaze pour certains
    sportifs. Je ne vous raconte pas l’état de plus en plus glauque du diamant du ponte Pishyar, ou celui de nos filles de Fed Cup qui ont du gazon entre les incisives avant d’avoir tapé
    une seule balle en Australie.
    Pareil ou presque pour quelques rigolos du genre. Je songe notamment aux fameux mousquetaires français qui ne cessent de donner des coups d’épée dans l’eau. D’Artagnan et ses potes se retournent fiévreusement dans leur tombe, à l’idée de ces descendants d’opérette à la triste figure.
    Raison pour laquelle j’hallucine en lisant que Tsonga revendique sa double personnalité de mec calme côté jardin et de gladiateur côté courts. Remarquez, il lui est permis de se rêver en guerrier. Mais question munitions, on est loin du boulet de canon!
    Pour ne rien vous cacher, je ne juge pas non plus Djokovic aussi redoutable que ses fans l’assurent. En considérant le mal de chien qu’il a eu à battre Wawrinka, je me dis qu’il fallait vraiment être un inconditionnel du Serbe looké schtroumpf, pour imaginer une seconde qu’il avait l’ombre du début d’une chance de terrasser le morfale en finale.
    Mais évidemment, le pire dans le domaine reste Sa Grâce, qui en est hélas toujours davantage privée. J’ai par ailleurs noté la tenue de quelques propos sibyllins. Le Bâlois a déclaré que sa défaite au troisième tour de Monte-Carlo était moins douloureuse puisqu’il avait perdu contre quelqu’un de bien. D’ici à penser qu’il trouve moches les autres qui lui ont flanqué la pâtée ces derniers temps…
    Quoi qu’il en soit, le diagnostic des docteurs ès raquette continuant à se relayer sans relâche au chevet du Suisse,
    se révèle terriblement pessimiste. Sans même évoquer la chute libre du phénix dans les sondages.
    Rodgeur, le Sarkozy du tamis, là franchement ça me troue. Certes, à l’image du petit
    Nicolas, Federer a tendance à estimer que la seule chose lui arrivant à la cheville c’est sa chaussette. Il n’empêche que je le sens très malheureux. Du coup, pour le consoler, voici une complainte de circonstance sur un air connu:
    Y a mon jeu qui s’détraque
    C’est fou j’ai plus la niaque
    J’ai l’service qui dévisse
    Le coup droit qui passe pas
    L’amorti qui m’détruit
    Mon revers c’est l’enfer
    Mon retour au secours
    Ma volée s’est barrée
    Mon smash est sans panache
    Ah mon Dieu je craque
    Je casse plus la baraque
    Ah mon Dieu c’est trop
    affreux d’être numéro deux…

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  • Normalement,il ne peut que remonter!

     

    Question look, je trouve que la palme revient cette semaine à Novak Djokovic. Lui qui se fringuait toujours couleur caca d’oie côté maillot ou bermuda,  il est craquant dans son ensemble layette où il coordonne casquette, cuissettes et chaussettes blanches avec T-shirt  et baskets bleus. Sans oublier les poignets, assortis eux aussi.

    Vous me rétorquerez que c’est d’un intérêt moyen. Mais que voulez-vous,  j’ai du mal à me remettre du choc. En effet, à voir Sa Grâce errer pathétiquement à la recherche d’un misérable point au troisième tour du Masters de Monte-Carlo, je ne suis pas absolument certaine que le numéro deux mondial  sur le papier mérite vraiment cette flatteuse quatrième position au classement que certains ont tendance à lui attribuer  généreusement.

    Et pourtant, les spécialistes du tamis se sont montrés singulièrement indulgents à l’égard de l’ex-future légende.  Comme s’ils regrettaient d‘avoir quasiment étendu le phénomène pour le compte à l’issue de ses vilaines prestations à Indian Wells et Miami, Ils se sont trituré les méninges pour  trouver mille raisons futiles à sa nouvelle défaite miteuse.

    Il avait la tête ailleurs à cause de sa future paternité et de son récent mariage. Et pui originellement, il n’avait pas prévu le déplacement monégasque. D’où son manque de préparation sur terre. Et je ne vous raconte pas le vent, l’humidité régnant sur le court. Enfin, il y a longtemps que le Suisse  boude ce genre de tournois et il n’y aurait plus que les Grands Chelems qui l’intéresseraient. Possible. Le problème c’est que ce cher Sampras va continuer longtemps  à dormir sur ses deux oreilles. Etant donné l’état comateux du génie, le record de quatorze victoires de Pete semble très loin d’être égalé.    

    Il est vrai que les principaux adversaires de Rodgeur  (ça commence à faire du monde...) volent à son secours, prétendant encore croire en lui et en son immense talent.  Paroles, paroles.  A vaincre sans péril, ils triompheraient évidemment sans gloire.  Mais ils vont bientôt cesser de le défendre, dans la mesure où ils n’auront peut-être plus à l’affronter…

    Ce qui n’empêche pas le Bâlois de persister dans ses certitudes de s’en sortir seul. Mieux il a déclaré savoir désormais dans quels domaines il devait travailler avant Rome. Bien utiliser son coup droit, retrouver son punch et son service. Révolutionnaire, non?

    Les miracles ça existe, notez.  Sans même aller jusque là, je ne risque pas grand-chose à imaginer qu’il ne peut que remonter  après avoir touché le fond suite à son lamentable échec face à Wawrinka.  Fou, mais logique.  A la façon dont il joue actuellement chaque match la peur au ventre, le phénix se ferait battre par Patty Schnyder, la main gauche attachée dans le dos !

    Edmée

     

     

     

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  • Ils veulent tous sauver le soldat Rodgeur

    Le joyau de la couronne grenat était du toc, a décrété le ponte Pishyar qui a viré le brave Calimero comme un malpropre. Tout ça pour le remplacer par Niederhauser, un coach d’opérette d’une prétention aussi folle que ridicule. «Le pacte est conclu, c’est marche ou crève», a donc déclaré le nouvel entraîneur en forme «de pile électrique», selon sa propre définition.
    La batterie m’a hélas l’air déjà à plat. En tout cas, étant donné le résultat de jeudi soir contre Wil, les Servettiens sont de plus en plus près de remplir la seconde partie du contrat. Pas de doute, il faudra drôlement recharger les accus, mon cher William. Et vite!
    A part ça, vous avez constaté que Federer tâtera finalement de l’ocre à Monte-Carlo. Une décision évidemment cousue de fil blanc, démontrant la nullité encore plus évidente du Suisse en communication que sur le court ces derniers temps.
    D'accord, la trouille ne se commande pas. Il n’empêche que je l’imaginais mal devant sa télé, regarder Nadal rafler le pactole. Ou plus grave, risquer de se retrouver à deux doigts d’une humiliante relégation en quatrième position.
    Reste que cette annonce tardive a provoqué une pluie d’articles. Oubliant le pitbull et les deux fox-terriers, les spécialistes du tamis se reperdent en conjectures frénétiques sur l’état de l’éventuelle légende. Tandis que d’ex-fines raquettes de la planète, avides de travailler avec le roi déchu, y vont de leurs conseils à la noix pour espérer le remettre sur le trône.
    En effet, je ne vous raconte pas l’indigence imaginative des suggestions pour sauver le soldat Rodgeur. Il doit monter plus souvent au filet, progresser sur son retour en revers. Il a également besoin d’un autre œil, d’un nouveau cerveau. Et de battre Nadal… Ben voyons.
    Quand Lendl, McEnroe, ou Borg alignent ces platitudes ça passe, remarquez. En revanche, lorsqu’il s’agit de Wilander, au secours! Non seulement Mats la Science est loin du compte question palmarès. Mais en considérant la manière dont il s’est planté avec Paul-Henri Mathieu, je ne saurais trop conseiller au phénix de continuer à jouer les sourds.
    De toute façon, rien n’y fera tant que le Bâlois en pleine régression, se comportant pire qu’un môme en pleurnichant et en cassant ses jouets, refusera de reconnaître un vague déclin. Même passager.
    Certes, il lui arrive de relever que le taurillon de Manacor est le meilleur joueur du monde «actuellement». Cette petite restriction adverbiale suffit à prouver à quel point Sa Grâce ne croit pas in petto à la véritable supériorité de l’Ibéroïde.

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