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Plus piquette que champagne

Ainsi donc le dauphin (je m'y fais difficilement tant ça me tue de devoir admettre que le pitbull de Manacor lui a piqué sa couronne) a-t-il condescendu à interpréter les pompiers de luxe pour sauver la patrie dans l'enfer de Malley.

Logique me rétorquerez-vous dans la mesure où il a lui-même déclaré que se battre pour son pays représentait quelque chose de spécial. Outre que je m'étonne de cet accès de patriotisme échevelé, sans doute est-ce pour rendre l'événement encore plus particulier qu'il ne daigne venir soutenir ses potes qu'une fois sur deux en Coupe Davis...

Cela dit, il n'a pas contribué à rehausser de façon spectaculaire le niveau d'un tennis helvétique qui s'est dans le fond révélé plus piquette que champagne. Même si Sa Grace, un rien capricieuse, dictant ses volonté sur le court et...dans l'équipe a bouclé, c'est la moindre, son match en trois sets contre Vliegen.

Certes, le principal reponsable de ce côté frelaté, c'est Wawrinka. En plus on peut compter sur lui pour qu'il y mette le temps. Décidément ces Vaudois ne se refont pas. Je n'en croyais pas mes yeux en considérant le mal de chien de ce garçon à se débarrasser du modeste Darcis. Non seulement le malheureux navigue dans les profonderus du classement mais il a été de surcroît vilipendé par un public odieux, dont le chauvinisme échevelé rendrait vert de jalousie le Français le plus nationaliste.

Franchement, ce n'est pas parce que le Belge avait un peu de main que le Suisse devait s'efforcer de jouer comme un pied! Opinion toute personnelle que ne partage évidemment pas l'intéressé. Il s'estime plutôt bon, trouvant même son adversaire nonchalant. Une chance. Vous imaginez la navrance, si d'aventure ce cher Steve s'était montré pugnace.

Remarquez, certains s'étant plu à relever finement que la Belgique n'était pas loin du Luxembourg, Wawrinka passe malgré tout pour un pur-sang, comparé à une rosse fourbue du genre Alex Frei.

Maigre consolation. Aussi n'est-ce pas pour critiquer, mais à en juger par cette prestation laborieuse, fallait-il que les jumeaux Bryan fussent à la ramasse et Federer toujours à la recherche de son moi mental quoiqu'on en pense, pour que ce brave Stan soit sacré vrai roi du double à Pékin!

Edmée

 

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