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  • Ça mégote sur l’orchidée noire!

    Je trouve qu’il y a quelque chose de biblique dans le fait de sacrer Federer roi des rois en ce début d’année. Surtout quand je considère la manière dont on le perçoit à travers la blogosphère déchaînée.

    Non contents de le glorifier façon messie côté courts, les fans le célèbrent également côté jardin. Humble, sympa, fair-play, poli, calme, irréprochable. Bref, exemplaire sous toutes les coutures, le Rodgeur.

    Il est même tellement exceptionnel que ses adversaires se sentent un poil gênés de le battre. A l’image de Djokovic, qui a carrément souffert le martyre en s’offrant le scalp de la légende à Montréal.

    Et pourtant, figurez-vous que certains mégotent sur la perfection du Midas de la raquette helvétique. Je veux parler des commentateurs d’Eurosport. Oh certes pas ouvertement. Ça la ficherait mal étant donné que ce sont leurs confrères de L’Equipe qui ont sanctifié le phénix pour la troisième fois consécutive. Mais par la bande, nos incurables chauvins déclarent vicieusement que le tournoi le plus difficile de la planète reste sans conteste Roland Garros. Comme Sa Grâce Infinie ne parvient pas à le gagner, suivez mon regard!

    Cela dit, peiner pour toucher terre, avouez que c’est banal pour un extraterrestre. Sans compter que la surface parisienne est juste propre à couronner les escargots de service. A l’instar d’ailleurs du «plexicushion» de Melbourne. Il faut vraiment avoir une poche de kangourou à la place de la cervelle pour inventer un truc pareil. Une nouveauté catastrophique pour les amoureux du jeu offensif, mitonnée en sus dans le but crasse de juguler la mainmise implacable du Lucky Luke bâlois sur le tamis mondial. Moche, mais de nature à mettre du baume sur les chagrins esprits tricolores, de plus en plus frustrés dans le domaine.

    Remarquez, ils peuvent toujours se consoler avec le record de longévité de Santoro, qui dame le pion à Agassi. Sans les victoires, évidemment. Et après sa énième défaite humiliante contre Davydenko, les affaires ne semblent pas près de s’arranger pour le malheureux Fabrice, quasiment condamné à entrer à reculons dans l’Histoire.

    Un peu à l’image de Mauresmo, qui comptait sur les tournois australiens pour se refaire une beauté. Mais question lifting, il y a du boulot. C’est presque pire que pour son compatriote dans la mesure où la pauvre Amélie a été sèchement corrigée en quarts à Gold Coast par… Patty Schnyder. Edmée

     
    Réference
    Doc-ID:  J20080105682290
    Nombre de caractères:  2530
    Droit d'auteur:  Tribune de Genève
    Indexé par:  cgomez
    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat