Grand écran: "Le maître du kabuki" nous emmène à la découverte d'un monument de l'art théâtral japonais (27/12/2025)

Pour son onzième film, le réalisateur japonais d’origine coréenne Sang-il Lee, qui adapte pour la troisième fois un roman de Shuichi Yoshida, propose une épopée mélodramatique en nous plongeant dans le kabuki, chef d’œuvre de l’art japonais. Né au début du XVIIe siècle, il se transmet de père en fils.
 
Nagasaki 1964. À la mort de son père, chef d'un gang de yakuzas, Kikuo (Ryô Yoshizawa) 14 ans, est confié à Hanjiro (Ken Watanabe), célèbre acteur de kabuki.  Aux côtés de Shunsuke (Ryusei Yokohama) le fils unique de ce dernier, il décide de se consacrer à ce théâtre traditionnel.  Pour devenir "onnagata" (acteurs qui jouent des rôles féminins ) Kikuo et Shunzuke, futur héritier selon la tradition, suivent le dur enseignement de l’inflexible maître.
 
Sur un demi-siècle et à grand renfort de rebondissements, le film évoque la relation entre les garçons, ou s’entremêlent attachement, passion, rivalités, jalousie, ambition. Car l'un des deux, à force de sacrifices, deviendra le plus grand maître du kabuki et sera élevé au rang de «trésor national vivant». L’œuvre à grand spectacle, sur fond d’habillage, de maquillage, de costumes et de décors fastueux, nous emmène également dans les coulisses de cet art particulièrement exigeant, dévoilant un monde clos, hiérarchisé, où les hommes font la loi.  
 
Avec cette impressionnante fresque épique de près de trois heures à la mise en scène très (trop) académique, qui a fait un énorme carton au Japon, Sang-il Lee représentera logiquement son pays aux Oscars.
 
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 24 décembre.

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