Grand écran: "Speak No Evil", rencontre dangereuse sous le soleil de Toscane... (19/09/2024)
L’intrigue, à combustion lente, débute par des vacances en Toscane. Ben et Louise (Mackenzie Davis et Scoot McNairy), Américains vivant à Londres avec leur fillette Agnès (Alix West Lefler) rencontrent une famille britannique composée de Paddy, Ciara (James McAvoy, Aisling Franciosi) et leur jeune fils Ant (Dan Hough)
Les premiers traversent une crise conjugale, les second, ’exhibent sans complexes leur relation amoureuse. sans nuage. Tout ce petit monde se réunit autour de dîners et de balades sous le chaud soleil italien. On promet de se revoir…
Paroles en l’air? Pas du tout. Après les vacances, Paddy et Ciara invitent Ben et Louise à passer un week-end dans leur maison isolée, à la campagne. Les Américains ne sont pas très chauds, mais finissent par accepter. C’est là que les choses vont dégénérer.
Cela commence par des détails dérangeants, des remarques désagréables de la part de Paddy, qui devient de plus en plus grossier et agressif. La gêne s’installe, la tension ne cesse de monter, au point que les invités décident de partir. Mais Agnès oublie son doudou dont elle est incapable de se séparer. Les parents retournent le chercher et se laissent convaincre de rester encore une nuit, au cours de laquelle Ben, terrorisé, découvre une pièce mansardée recouverte de photographies de vacances terriblement révélatrices.…
On bascule alors dans un cauchemar qui culmine dans un troisième acte sanglant, avec gros plans sur tout ce qui fait mal et où l’affreux Paddy, montrant sa vraie nature, se déchaîne. Il donne libre cours à la férocité de sa nature bestiale dans ce film d’horreur qui symbolise les conventions sociales et la violence que les uns peuvent accepter des autres.
Speak No Evil, dont on retiendra notamment l’interprétation convaincante des comédiens adultes et enfants est un remake américain d’un film danois du même titre de Christian Tafdrup, sorti en 2022. Le réalisateur James Watkins suit en gros l’intrigue scandinave, mais a décidé de livrer un final différent. A noter que certains critiques jugent l’ensemble de l’opus, pourtant très noir, comme une version bisounours de l’original. A méditer pour les fans du genre.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 septembre.
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