Grand écran: "Frères", l'histoire vraie de deux enfants abandonnés qui ont survécu seuls dans les bois pendant sept ans (24/04/2024)

Charente-Maritime 1948. Patrice, 7 ans et son frère Michel, 5 ans, sont abandonnés par leur mère indigne dans une maison pour enfants. Un jour, ils découvrent le corps du propriétaire qui s’est suicidé. Mais ils se croient responsables de sa mort. et, affolés, courent se cacher dans la forêt, où ils survivront, seuls, en pleine nature pendant sept ans ,s’adaptant très vite à leur nouvel environnement. Cette vie qui finit par leur paraître comme un paradis en dépit de conditions parfois extrêmes, crée entre eux un lien indissoluble. 

En 1955, ils sont pourtant retrouvés et récupérés par leur mère qui va les séparer. Un véritable déchirement pour ces deux êtres qui ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre.et un retour dans la société plus difficile que les pires jours passés dans leur refuge sylvestre. .Au point que Patrice se suicidera à 49 ans.

Mais peu avant cette fin tragique, les deux frères incarnés par Mathieu Kassovitz et Yvan Attal, se retrouvent dans une cabane québécoise… au fond des bois. Patrice est devenu médecin et Michel architecte. Mais le passé qui resurgit avec ses secrets et ses traumatismes, met à l’épreuve leur indéfectible relation fusionnelle. 

Le réalisateur Olivier Casa, dont c’est le deuxième long métrage fait ainsi des allers et retours  trop systématiques entre les deux époques, liquide des pans de l’intrigue à grands coups d’ellipses et force sur le pathos avec les scènes répétitives de ces deux gamins enlacés pour lutter contre le froid et le danger. 

Récit d’un drame qui se veut poignant, Frères est tiré d’une histoire vraie, rejoignant celles d’autres gosses perdus, nous dit-on, après la Seconde guerre mondiale. Alors oui, tout est authentique, mais l’étonnant c’est de constater la façon dont le réalisateur, involontairement certes, s’acharne à faire en sorte que tout sonne faux!. On pense notamment aux deux ravissants ermites en herbe qui ne changent pratiquement pas en sept ans, tout comme leur esthétique coupe de coupe de cheveux. Deux petites gravures de mode dont ni le visage crasseux ni les vêtements déchirés n’altèrent la joliesse pendant toutes ces années.

Quant à leurs interprètes adultes, en principe blessés de partout, on ne les sens pas terriblement habités. A commencer par Yvan Attal que l’on sent assez peu concerné par l’histoire qu’il raconte.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 avril.

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