Grand écran: "Iris et les hommes", comédie sur le désir féminin. Avec Laure Calamy, son atout majeur (10/01/2024)
Comme on dit, Iris (Laure Calamy) a tout pour être heureuse. Un gentil mari, (Vincent Elbaz), deux filles adorables, une belle situation financière. Sauf que côté sexe, c’est le désert. Au point qu’elle ne se souvient même plus de la dernière fois où elle a fait l’amour, son conjoint, pièce rapportée dans l’histoire, passant tout son remps sur son ordinateur.
Comment ranimer éventuellement la flamme? On simplement se faire plaisir ? Tout commence par la réflexion d’une inconnue qui lui conseille de prendre un amant. Intriguée et conquise par l’idée, Iris s’inscrit sans tarder sur une application, pour tenter de pimenter son existence. Et c’est le défilé...
Un thème dans l’air du temps, pour la réalisatrice Caroline Vignal qui, trois ans après une incursion dans la nature avec Antoinette dans les Cévennes, retrouve Laure Calamy dans la jungle parisienne pour une comédie de mœurs sur le désir féminin, l’intime, le couple. Et le rôle des sites de rencontres dans tout ça.
On ne prétendra pas que Caroline Vignal nous embarque au septième ciel. Elle ne fait en réalité qu’effleurer son affaire, en proposant une intrigue certes décomplexée, mais au scénario mince et simpliste en dépit de quelques surprises.
Atout majeur, la pétillante Laure Calamy se révèle toujours aussi drôle, souriante, malicieuse et touchante dans le rôle clownesque de cette énergique petite bourge quadra sexuellement délaissée par son mari, qui décide de se prendre en mains et de ’envoyer en l’air en collectionnant joyeusement les mecs.
De passage à Genève, Caroline Vignal nous en dit plus sur ses motivations de réalisatrice. «J’étais assez étonnée qu’il n’y ait pratiquement pas de film sur le sujet. Je m’y suis intéressée suite à une conversation avec une amie qui s’était inscrite sur un site et ce qu’elle m’a raconté était aussi passionnant qu’hilarant. J’ai alors décidé de me documenter, je me suis également inscrite et j’ai créé un profil. J’ai été assaillie de demandes, ce qui m’a servi pour mes personnages masculins».
Cela vous permet en effet de montrer toutes sortes de mâles, dont on ne dira pas qu’ils sont des prix de beauté.
C’est vrai. Ni jeunes, ni bronzés, ni Mr Muscle. Je l’ai fait exprès. Au début, Iris a perdu de sa séduction. Elle choisit des hommes peu gâtés par la nature parce qu’elle n’est pas sûre d’elle. Par ailleurs, le critère de la beauté n’a pas beaucoup à voir avec le fait de baisouiller à gauche et à droite.
Le choix de Laure Calamy s’est imposé d’office j’imagine.
En effet, Notre précédent film nous a rapprochées et je n’ai pas résisté à l’évidence. Laure allie une force comique peu commune à quelque chose de charnel et de sexy. On la voit se transformer, rajeunir, embellir.
Pourtant la première rencontre peu concluante aurait pu la décourager. Mais cela lui donne au contraire envie de recommencer.
Oui. Pour elle, il n’est pas question de retour en arrière, d’éteindre cette vitalité, au risque qu’elle lui coûte son couple, voire sa famille.
Comme Iris épice son quotidien en s’envoyant en l’air vous épicez votre scénario avec quelques surprises. Dont cette très inattendue et bienheureuse chorégraphie où il pleut des hommes.
J’ai une passion pour la comédie musicale et j’ai adoré tourner la scène. J’ai tout de suite pensé à la chanson originale It’s Raining Men, dont j’ai adapté les paroles en français.
Une chose peut surprendre. Vous ne parlez pas des éventuels risques encourus dans ce genre de rencontres.
Ce n’était pas le but. En outre, je n’ai jamais entendu parler de gens tombés dans un piège. En fait, ce sont juste les mêmes hommes que ceux qu’on voit dans la rue.
Iris et les hommes, à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 janvier.
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