Grand écran: une brillante étudiante face à l'échec dans "Le théorème de Marguerite". Passionnant (15/11/2023)

Les mathématiques inspirent les cinéastes. Quelques semaines après la sortie de La voie royale du Suisse Frédéric Mermoud qui se penchait sur le parcours d’une surdouée dans le domaine, la  Française Anna Novion décide elle aussi de mettre les chiffres en images avec Le théorème de Marguerite.

Seule fille de sa promo à la prestigieuse Ecole normale supérieure (ENS),  Marguerite (Ella Rumpf) est du genre garçon manqué, ce qui luii vaut quelques moqueries masculines. Indifférente à son physique et aux fringues, cette petite brune ä lunettes  préfère le confort du jogging et des chaussons.

En dernière année, ce qui préoccupe pour ne pas dire hante cette hyper brillante matheuse, c’est le sujet qu’elle a choisi pour sa thèse. Car elle s’est attaquée à un monument en tentant, avec son professeur et mentor le peu aimable Lauremt Werner (Jean-Pierre Darroussin).de résoudre la conjecture de Goldbach, réputée insoluble depuis sa formulation en 1742. Mais Marguerite  se sent plutôt confiante.

Découverte du Mah-jong

Sauf que catastrophe, elle se plante devant le parterre de chercheurs venus assister à la présentation. Humiliée, ne supportant pas l’échec, la malheureuse fuit, se terre dans une colocation, se laisse aller, devient vendeuse de chaussures, déprime…  Et puis un jour, découvre  le Mah-jong, redoutable jeu d’argent asiatique, y excelle vu son extraordinaire potentiel et se met à gagner de quoi mettre beaucoup de beurre dans les épinards. 

Du coup la jeune femme, voyant son ciel s’éclaircir, décide de se reprendre, en mains,  de s’ouvrir à nouveau au monde, de changer de look, même de corps. Tombée amoureuse, elle se remet aux maths, sa véritable passion, avec un petit camarade. 

Entre romance, thriller et suspense

Pour son troisième long métrage qui mêle habilement romance, thriller scientifique et suspense, Anna Novion a choisi l’attachante et émouvante Franco-Suisse Ella Rumpf, comédienne à forte puissance dramatique. Révélée en 2016 dans Grave, le film d’épouvante de Julia Ducournau, elle est  formidable en héroïne singulière, obsessionnelle, peu en phase avec ce qui l’entoure, avant de se transformer et de tout recommencer. 

Dans sa quête existentielle sur fond d’équations, de formules, de facteurs ou d’inconnues,  elle tient la dragée haute ä Jean-Pierre Darroussin, dont on découvrira la  piteuse bassesse,,,  Un film captivant ä ne pas manquer. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 novembre.

18:37 | Lien permanent | Commentaires (0)