Grand écran: "Médecin de nuit", avec Vincent Macaigne, anti-héros d'un film noir sous tension (22/06/2021)
Médecin de nuit, Mikaël ( Vincent Macaigne) soigne des patients de quartiers parisiens difficiles et des toxicos en détresse, âmes perdues que plus personne ne veut voir. Mais derrière son allure de bon samaritain, se cache un homme à la vie chaotique, tiraillé entre sa femme et sa maîtresse, son serment d’Hippocrate, sa détermination à aider les laissés pour compte de la société.
De surcroit, il s’est laissé entraîner par un cousin pharmacien (Pio Marmaï), dans un trafic de plus en plus dangereux de fausses ordonnances de Subutex, médicament contenant une substance proche de la morphine. Tout en voulant aider cet homme manipulateur à se sortir de cette galère, Mikaël doit absolument se reprendre en main.
Entre film noir urbain sous tension et drame social, efficace mais sans grande originalité, le troisième long métrage d’Elie Wajeman raconte les déambulations et tribulations nocturnes de ce toubib désabusé au regard fiévreux, engagé dans une sorte de purgatoire, spirale de plus en plus destructrice au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue.
Portant Médecin de nuit de bout en bout, Vincent Macaigne, vêtu d'un manteau de cuir pesant, est l’atout majeur de cette plongée ténébreuse dans une dure réalité. A l’opposé de ses personnages lunaires fantasques traditionnels, il surprend et impressionne dans ce rôle à contre-emploi d’anti héros au quotidien insupportable, cabossé, tourmenté, sombre, ambigu. Et violent à l’occasion.
A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 juin-
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