Grand écran: "Little Joe", la fleur du bonheur qui peine à rendre heureux... (30/01/2020)

little-joe-trailer_jpg_1200x0_crop_q85.jpgMère célibataire, Alice, phytogénéticienne obsédée par son travail, s’investit à fond dans une société spécialisée dans le développement de nouvelles espèces de plantes. Elle a conçu une fleur très particulière, d’un magnifique rouge, aussi remarquable pour sa beauté qu’intéressante pour ses vertus thérapeutiques.

En effet, si on la conserve à la bonne température, si on la nourrit bien et si on n’oublie pas de lui parler régulièrement, la plante rend son propriétaire heureux. Alice va alors enfreindre le règlement en offrant une de ces fleurs du bonheur à Joe, son fils adolescent. Ils vont la baptiser "Little Joe". Mais, à mesure que sa création grandit, Alice se demande si elle procure vraiment la félicité qu’elle l’imagine.

Pour son premier film en anglais, la réalisatrice autrichienne Jessica Hauser éléve et assistante du grand Michael Haneke propose une fable auteuriste et sophistiquée sur les dangers des manipulations génétiques. Le sujet était prometteur, mais on voit tout venir de loin et du coup le résultat n’est pas à la hauteur des ambitions de l’auteure.

Surfant sur le fantastique mâtiné d’un brin d’horreur, ce thriller parano se déroule dans une atmosphère d’une froideur clinique. Il se veut inquiétant et anxiogène mais, peu subtil, lent et surtout dénué de tension dramatique, il ne réussit pas à provoquer le malaise souhaité. En fait, on s’ennuie plutôt dans l’histoire.

Si Little Joe ne tient pas ses promesses, son héroïne incarnée par Emily Beecham a elle bien tiré son épingle du jeu. Bizarrement d’ailleurs. En effet on ne sait trop pourquoi, vu le nombre  d'autres comédiennes plus méritantes, le jury lui a décerné le prix de l’interprétation au dernier Festival de Cannes. Gustibus coloribusque…

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 29 janvier.

21:27 | Lien permanent