Grand écran: "Le retour de Mary Poppins", un remake en forme de suite (19/12/2018)

ob_dbd2e2_maxresdefault.jpgVingt ans après les événements du premier film avec Julie Andrews, Mary Poppins, l’étrange nounou tombée du ciel avec son mythique parapluie revient chez les Banks. On est à Londres, durant la Grande Dépression des années 30, alors que Michael, désormais papa de trois enfants, est criblé de dettes. Ce jeune veuf risque de voir sa maison saisie bien qu’il ait cessé de peindre et travaille dans la banque où son père était employé. La sœur de Michael, Jane, les aide comme elle peut, tout en continuant à se battre pour les droits des ouvriers. 

C’est alors que Mary Poppins l'enchanteresse vient une nouvelle fois à la rescousse et va, avec l’’aide de son ami Jack, l’allumeur de réverbères résolument optimiste, tout faire pour ramener joie et émerveillement dans la famille  Banks au bord de la ruine.  

A l’instar du Mary Poppins de 1964, cette nouvelle comédie musicale signée Rob Marshall mêle prises de vue réelles et animation. Outre l’héroïne principale Emily Blunt, y défile une foule de comédiens, Ben Wishaw, Meryl Streep Julie Walters, Colin Firth, Angela Lansbury, sans oublier Dick Van Dyke, déjà présent dans l’original.

Bien que calquée sur la première, couronnée de cinq Oscars, la version 2018, presque essentiellement centrée sur la crise financière, manque de magie. On retiendra pourtant quelques scènes, dont la danse des réverbères, certes largement inspirée de celle des ramoneurs et magistralement chorégraphiée. Et tant qu’à faire du copié-collé, pourquoi avoir omis la chanson culte supercalifragilisticexpialidocious ?

Côté comédiens, la jolie Emily Blunt séduit sans chercher à plagier Julie Andrews, mais en s’appropriant le rôle dans une interprétation originale. Bienveillante mais ferme, elle tranche un peu sur la mièvrerie ambiante. On regrette en revanche, dans ce remake Disney déguisé en suite, la prestation du transparent Ben Wishaw, petite chose sans réaction à l'idée de tout perdre et qui ne semble pas avoir beaucoup bénéficié dans son enfance de l’extraordinaire imaginaire de sa nounou.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 décembre.

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