Grand écran: "Aquaman" déraille dans la surenchère pendant plus de deux heures (19/12/2018)

Photo-du-film-AQUAMAN.jpgFils d’un gardien de phare et d’une princesse de l’Atlantide échouée sur son rocher, Arthur, alias Aquaman, qui respire aussi bien sur terre que dans l’eau, est destiné à devenir le roi des Sept mers et d’unir deux mondes opposés, les Surfaciens et les Atlandiens. Le seconds sont particulièrement furieux contre les premiers, qui ne cessent de les prendre pour une poubelle en leur balançant constamment tous leurs déchets.

Mais le méchant King Orm se sert de ce prétexte écolo pour devenir le maître des Océans à la place d’Aquaman qui se trouve être son demi-frère, suite au retour forcé de sa mère adorée chez les siens et sa soumission à un mariage arrangé. Mais la folle ambition d’Orm sera freinée par Aquaman s’il retrouve le trident en or de son grand-père. Et les deux hommes de se tabasser ferme pour le pouvoir dans un vilain décor aquatique plein de monstres qui se veut spectaculaire, pendant 2h20 interminables.

Réalisé par James Wan, il s'agit de la première aventure solo du super-héros, déjà apparu dans Batman v Superman: L'Aube de la justice et Justice League de Zack Snyder. Ce film, le sixième de l'univers cinématographique DC, nous emmène dans un pot-pourri démesuré de n’importe quoi avec des acteurs qui jouent n’importe comment, ce dont son auteur, qui déraille complètement, se moque éperdument.

Cela déborde de partout avec des emprunts à Star Wars, Indiana Jones, Avatar, Le seigneur des anneaux, Jules Verne et ça ressemble à un jeu vidéo qui enfile les scènes d’action et de baston sur les mêmes images répétées à l’envi. A la bagarre une armoire à glace tatouée et très énervée, campée par Jason Momoa, un nigaud qui a besoin d’une femme (Amber Heard) pour réfléchir et arriver à ses fins.

C’est le film de la surenchère, de la saturation, téléphoné à outrance et où en plus le réalisateur croit faire de l’humour en balançant des vannes foireuses qui tombent à plat au fil d’une intrigue pas drôle. A noter toutefois que l’eau salée conserve. Nicole Kidman ne prend pas une ride en 20 ans. Elle a dû aimer…

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 décembre.

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