Grand écran: "Lola et ses frères", une comédie familiale superficielle signée Jean-Paul Rouve (26/11/2018)
Après avoir adapté Les souvenirs, Jean-Paul Rouve refait équipe avec l’écrivain David Foenkinos pour Lola et ses frères, une comédie qui se veut humoristico-dramatico-sociale. Comme son titre l’indique, elle met en scène deux frères, Benoît et Pierre (le réalisateur lui-même et José Garcia) ainsi que leur soeur Lola (Ludivine Sagnier).
Des caractères différents, opposés. Opticien, le timoré et maladroit Benoît qui se remarie pour la troisième fois, va devenir père sans y être prêt. Destructeur de barres d’immeubles, le courageux Pierre se fait licencier. Quant à l’avocate Lola, servant à ses dépens de lien à la fratrie, elle tombe heureusement amoureuse de Zoher (Ramsy Bedia), son client qui vient de divorcer.
Chacun vit sa vie. Mais très soudés, s’adorant tout en se volant dans les plumes à la moindre occasion, ils se retrouvent tous les premiers jeudis du mois au cimetière devant la tombe de leurs parents prématurément décédés où ils tentent de se dire des choses importantes. Car s’ils sont inséparables en dépit des engueulades, reproches, brouilles et embrouilles, ils sont incapables de se parler et de s’écouter. Ou, par pudeur, de demander le soutien des deux autres lors de phases difficiles et perturbantes.
On suit alors en parallèle, les mésaventures des différents protagonistes. Sous prétexte d’une radiographie des travers ou des joies du quotidien, Jean-Paul Rouve brasse pêle-mêle les thèmes rebattus de la famille, de l’amour fraternel, de l’absence de communication, de la transmission, de la paternité dans un film paresseux, superficiel, au récit sans surprise et aux situations souvent caricaturales. Ennuyeux pour tout dire.
En revanche, face au manque de consistance et de profondeur des personnages qu’ils incarnent, on relève le mérite des comédiens. Plus particulièrement celui d’un José Garcia attachant et d’un Ramsy Bedia carrément attendrissant dans une partition à contre-emploi.
A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 novembre.
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