Grand écran: "Les bonnes intentions" de Gilles Legrand peinent à convaincre. Avec Agnès Jaoui (20/11/2018)
Isabelle vit à Paris avec son mari, un ex-réfugié bosniaque et ses deux enfants. Issue d’une famille bourgeoise, mal aimée par sa mère, le credo de cette quinquagénaire c’est aider les autres. Elle est même tellement addict à l’humanitaire qu’elle en oublie les besoins de sa famille, à qui elle reproche son manque d’engagement et d’empathie pour les causes qui lui tiennent à cœur.
Bénévole dans un centre social, Isabelle se donne corps et âme pour enseigner le français à des personnes défavorisées et à des étrangers. Ses méthodes sont pourtant jugées bien peu efficaces par la direction qui engage quelqu’un d’autre.
Furieuse et déconfite face à cette concurrente, elle décide de s’impliquer encore davantage auprès de ses élèves et se met en tête de leur faire passer le permis de conduire. Une jalousie qui nous ferait presque douter de ses bonnes intentions...
On voit bien où le réalisateur Gilles Legrand veut en venir avec cette comédie sociale censée s’opposer au politiquement correct dans la dénonciation de préjugés tous azimuts. Mais à part quelques scènes amusantes ou certains dialogues un peu piquants, le film se révèle dans l'ensemble trop balourd, voire caricatural, pour convaincre. Et Agnès Jaoui ne parvient hélas pas à emporter le morceau.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le 21 novembre.
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