Grand écran: "Cuori Puri", un coup de foudre qui manque d'électricité (06/02/2018)

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaapurs.jpgAgnese et Stefano vivent à Rome dans deux mondes opposés. Elle a 18 ans, fréquente l’église et est sur le point de faire vœu de chasteté jusqu’au mariage, comme le lui demande sa mère, catholique dure et très pieuse qui la surprotège.

Lui a 25 ans, un passé violent, des parents déficient. Il tente de sortir de sa marginalité et de ses petits trafics en devenant vigile dans un parking. Un job précaire et parfois dangereux, dans la mesure où il est situé en face d’un grand campement de Rom. Et que les penchants xénophobes de Stefano incitent davantage à la montée de la tension qu’à une cohabitation harmonieuse.

Tout sépare donc Agnese et Stefano jusqu’à leur rencontre inattendue. Un coup de foudre, qui constitue l'élément dominant de Cuori Puri (Coeurs Purs). Mais on le sait, qui trop embrasse mal étreint. C’est le péché du réalisateur Roberto De Paolis, venu de la vidéo et de la photographie dans cette chronique qui se veut d’abord sentimentale, mais qui a tendance à se perdre dans une étude sociale mâtinée d’accents religieux.

Au lieu de se concentrer sur l’intéressante approche amoureuse entre les deux jeunes gens, il complique son intrigue en multipliant les sujets, de la pauvreté aux réfugiés, sans oublier des principes rigoristes et une foi catholique suprême qui laissent quelque peu perplexe.

Mais s’il déçoit nos attentes en courant plusieurs lièvres dans ce film qu’on voyait bien au départ dans la lignée de L’intrusa, on ne peut que saluer l’interprétation convaincante de ses deux héros, Selene Caramazza et Simone Liberati, à la fois charismatiques, naturels et émouvants.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 7 février.

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