Festival de Locarno: Charlize Theron assure en "Atomic Blonde" (11/08/2017)
Nous sommes à la veille de la chute du mur de Berlin, édifié 28 ans auparavant par l’Allemagne de l’Est. Sa construction avait contribué à la création d’un véritable nid d’espions dans un Berlin coupé en deux. En automne 1989, la ville en pleine révolution est au bord de l’explosion.
Agent d’élite du MI6, Lorraine Broughton, une sulfureuse blonde sulpturale, brutale, sexy, sans état d’âme quand il s’agit de sauver sa peau, est envoyée seule dans cette poudrière, pour démasquer un réseau responsable de l’assassinat d’un agent allié infiltré.
Repérée dès son arrivée, elle échappe à une exécution et doit s’associer avec David Percival, le chef de station local d’une rare fourberie. Un jeu de dupes meurtrier commence alors pour mettre la main sur un officier des services secrets est-allemands, la tristement célèbre Stasi. Il détient une liste des identités de tous les agents infiltrés dans le coin. .
Autrement dit mission impossible. Sauf évidemment pour l’espionne la plus redoutable de Sa Majesté britannique. Dure au mal, marquée dans sa chair par des combats sanglants (photo), la dame de fer ne tarde pas à nous faire l’étalage de ses talents multiples dans l’art de buter impitoyablement son ennemi (James Bond peut se rhabiller, il ne fait pas le poids), ou de se laisser aller, avec une consoeur française fascinée par sa beauté glaciale, à quelques ébats qu’on voit toutefois venir à des kilomètres...
Le fantasme racoleur de la blonde et de la brune... Dommage car pour le reste ça dépote! Carrément nuclèaire, Charlize Théron assure dans ce film d’action musclé signé David Leitch qui tient la route, divertissant avec son côté coloré rocky-punky-punchy. Ne se prenant pas au sérieux en assumant comiquement les capacités outrancières de sa superhéroïne, il est basé sur la bande dessinée The Coldest City (2002), écrite par Anthony Johnston et illustrée par Sam Hart. A noter aussi une bande originale qui va ravir les fans de la musique de l’époque.
Bref de quoi réveiller un peu la programmation languissante de la Piazza Grande. On regrette également celle, très moyenne, de la compétition où on peine à dénicher un incontestable Léopard d’or parmi les dix-papables. On aura l’occasion de faire le bilan de cette 70e édition après le verdict du jury, attendu demain.
Atomic Blonde sera à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 août.
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