Grand écran: "Lion" raconte l'odyssée d'un enfant indien adopté (22/02/2017)
Elle ne pouvait être que vraie. Inventée, on aurait eu du mal à croire à l histoire de Saroo, ce garçonnet indien de cinq ans qui se retrouve dans un train traversant le pays et l’emmenant à Calcutta. Perdu à 1600 kilomètres de chez lui, le gamin doit apprendre à survivre seul dans l’immense cité, avant d’être placé dans un orphelinat puis adopté par un couple d’Australiens.
Vingt-cinq ans plus tard, comme Saroo Brierley l’a raconté dans son autobiographie A Long Way Home, le jeune homme n’a pas oublié sa famille biologique. Les souvenirs de son enfance restent gravés dans sa mémoire et il va se mettre à rechercher son village natal. Il parviendra à le localiser grâce à Google Earth, qui a d’ailleurs parrainé le tournage.
Lion est le premier long-métrage de Garth Davis, cité six fois aux Oscars. Cherchant à éviter le pathos et le misérabilisme, le réalisateur ne manque toutefois pas de nous tirer des larmes avec cette aventure aussi extraordinaire que touchante. Plus particulièrement dans sa première partie où on découvre le quotidien du mignon Saroo (Sunny Pawar).
Il vit pauvre mais heureux dans une cahute en pleine campagneentre sa mère, sa sœur, son grand-frère qu’il adore et qui l’emmène parfois à son travail. Jusqu’à ce jour fatidique où, fatigué de l’attendre dans une gare, Saroo monte dans un wagon pour atterrir à Calcutta, ville de tous les dangers pour une jeune proie facile.
Moins centrée sur l’émotionnel, à part le final, la deuxième partie de ce mélodrame le montre dans sa nouvelle vie entre ses parents adoptifs et un frère difficile, également adopté. Puis il apparaît en adulte sous les traits de Dev Patel (le héros de Slumdog Millionnaire) qui, suite à une rencontre avec d’autres jeunes Indiens éprouvera la nécessité obsessionnelle de renouer avec ses racines.
Le comédien est l’un des prétendants à la statuette du meilleur second rôle en compagnie de Nicole Kidman. Cette dernière se révèle étonnante dans une composition sensible de mère aimante. Une nouvelle fois bluffante avec sa capacité de s’effacer derrière son personnage, elle apparaît méconnaissable avec son look vestimentaire de mémère, encore accentué par ses cheveux roux, coupés courts et permanentés.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 février.
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