Grand écran: "Demain tout commence", avec Omar Sy reconverti en papa poule (06/12/2016)
Sea, sex and sun dans le sud de la France pour Samuel (Omar Sy), qui se la coule douce dans son job tout en jouant l’ado attardé, cavaleur, baratineur et irresponsable. Jusqu’au jour où une de ses anciennes conquêtes, Kristin (Clémence Poésy), lui laisse sur les bras un bébé de quelques mois, Gloria: sa fille! Incapable de s’occuper d’un nourrisson et décidé à le rendre à sa mère, Samuel se précipite à Londres pour tenter de la retrouver. Sans succès évidemment.
C’est là qu’il rencontre Bernie, un homosexuel britannique. Particulièrement sensible à la plastique de Samuel, le dandy accepte, en toute amitié s’entend, de l’héberger avec Gloria. Dingue de sa gosse, l’improbable géniteur devenu père idéal lui construit une vie de rêve dans un appartement génial, lui inventant de surcroît une maman formidable.
Inséparables, tous deux nagent dans le bonheur lorsque huit ans plus tard, Kristin réapparaît subitement et enfile le costume de la méchante en voulant récupérer la garde de Gloria. Le drame pour Samuel, d’autant qu’une visite chez le médecin a jeté une ombre inquiétante sur son quotidien enchanté…
Demain tout commence, surfant notamment sur le thème rebattu de qui fait finalement le meilleur parent, tente de relever le niveau des comédies françaises du genre Ma famille t’adore déjà, Le petit locataire, sans oublier Papa ou maman 2 également de sortie ce mercredi. Mais le dit niveau étant tellement bas, inutile de préciser qu’on n'atteint pas des sommets avec ce mélo familial d’Hugo Gélin, remake de Ni repris ni échangé du Mexicain Eugenio Derbez.
Question interprétation, on est aussi assez loin du top. Omar Sy, l’acteur préféré des Français (qui le restera sans nul doute), peine à se départir de son éclatant sourire façon Pleyel de concert et de son lassant côté clown, même s’il met ensuite un bémol dans son rôle de papa poule pudique et super sympa. La jeune Gloria Colston tient mieux la route en incarnant une gamine mature pour son âge, bien qu’immergée dans un redoutable océan d’amour et de tendresse propice à la voir virer tête à claques.
Quant au réalisateur, non content de nous proposer un film bourré de bons sentiments et tire-larmes à souhait, il tombe carrément dans le pathos échevelé, compliquant un scénario déjà confus d’un twist final inutilement tordu.
A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 7 septembre.
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