Grand écran: "L'effet aquatique", un film posthume pour fêter la vie et l'amour (28/06/2016)

aeffet.jpgSamir, la quarantaine, le regard candide, est un grand garçon aussi doux que maladroit. Grutier à Montreuil en banlieue parisienne, il est victime de l’effet aquatique. Autrement dit, il a le coup de foudre pour la brune Agathe, une petite femme croisée dans un café.

Contrairement à lui, cette boule d’énergie est du genre méfiant et inabordable, rembarrant sec un importun qui ose lui tourner autour. Carrément fasciné, Samir veut absolument la retrouver. Alors quand il apprend qu’elle est maître-nageuse à la piscine du lieu, il trouve la solution: prendre des cours avec elle.

Mais il sait très bien nager et Agathe, qui n’aime pas les mensonges, est furax quand elle découvre qu’il l’a menée en bateau pour se rapprocher d’elle. Ce pourrait être la fin de l’histoire. Il en faut pourtant davantage pour décourager Samir qui, en dépit de sa timidité, n’hésite pas à suivre l’objet de sa flamme jusqu’en Islande, où elle s’est envolée pour représenter le département au 10e Congrès international des pros de la natation. De quoi transformer, espère-t-il, les sentiments de la bougonne sirène à son égard.

L’effet aquatique, film posthume de la réalisatrice Solweig Anspach, morte en août dernier d’un cancer, est une célébration de la vie et de l’état amoureux. Utilisant les codes de la comédie romantique, l’Américano-islandaise Française d’adoption livre ainsi, entre légèreté, drôlerie, poésie et humour, un film en deux parties, passant de la chaleur du bain municipal aux froids paysages enneigés de l’Islande. La première est mieux réussie que la seconde.

Pour l’interprétation, Solweig Anspach a choisi de reconstituer le tandem Sami Guesmi et Florence Loiret-Caille, formant là un couple particulièrement mal assorti. Ces deux êtres que tout sépare sont autant de prétextes à les plonger dans des situations absurdes. A côté des deux protagonistes principaux, on retrouve des personnages secondaires plutôt loufoques, à commencer par l’improbable personnel de la piscine, dont le farfelu Philippe Rebbot qui amuse avec ses plans drague foireux.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 29 juin.

 

 

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