Festival de Cannes: "Ma vie de courgette" fait pleurer la Croisette (16/05/2016)
A la Quinzaine des réalisateurs, on a sorti les mouchoirs en voyant les bouleversantes aventures de Courgette. Un curieux nom de légume sous lequel se cache Icare, un petit garçon de 9 ans qui, depuis que son père est parti avec une "poule", vit seul avec sa mère alcoolique.
Elle lui flanque régulièrement de sacrées raclées. Un jour il la tue accidentellement pour échapper aux coups. Alors Raymond, le sympathique et compatissant policier qui s’occupe de son cas, l’emmène dans un foyer.
Réalisé par le Valaisan Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma, Ma Vie de courgette est inspiré du roman de Gilles Paris, Autobiographie d'une courgette. Il raconte donc la vie d’Icare qu’il faudra désormais appeler Courgette, le sobriquet auquel il s’accroche. C'est ce qui lui reste de sa mère qui le lui avait donné.
A l’orphelinat ressemblant à une colonie de vacances, le gamin qui se croit seul au monde rencontre la petite bande de Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice. Ils ont chacun leur histoire. Toutes sont aussi tristes de Courgette. Et pourraient être réelles.
Découverte de l'amitié et de la solidarité
Au début, ce n’est pas simple de se faire accepter. Mais peu à ils vont s’apprivoiser et réussiront ensemble à retrouver une joie de vivre en découvrant l’amitié et la solidarité. Surtout avec l’arrivée de l’adorable Camille, dont Courgette tombe amoureux et qu’il sauvera des griffes de sa sorcière de tante.
Claude Barras déclare avoir eu un coup de foudre en lisant le roman de Gilles Paris, qui lui a rappelé ses premiers émois de spectateurs devant des films comme Rémi sans famille, Belle et Sébastien, Heidi ou Bambi. Ce film est surtout pour lui un hommage à tous les enfants maltraités qui tentent de survivre à leurs blessures.
Si l’émotion domine, on rit également dans ce film en stop-motion qui ne tombe jamais dans le pathos, le larmoyant, les bons sentiments à la louche qu’on aurait pu craindre avec un tel sujet. Et on admire les prouesses techniques. Les personnages qui parlent avec de vraies voix d’enfants, sont des figurines aux grands yeux ronds animées image par image. Le film a ainsi nécessité dix-huit mois de tournage, une centaine de techniciens et un budget de six millions d’euros.
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