Festival de Cannes: "Victoria" a ouvert la Semaine de la critique avec la craquante Virginie Efira (13/05/2016)

avictoria.jpgIl y a trois ans, la réalisatrice faisait courir les festivaliers avec  La Bataille de Solférino, qui mettait en scène un couple hystérique lors de l’élection présidentielle de 2012. Dans Victoria, elle dévoile brillamment ses obsessions en évoquant les démêlés d’une avocate pénaliste mère de deux petites filles. La trentaine sexy, naviguant sur une corde raide avec un art consommé du cataclysme, elle est à la recherche d’un difficile équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie amoureuse.

Mais les choses ne vont pas s’arranger lorsqu’elle retrouve à un mariage son ami Vincent, accusé du meurtre de sa compagne. Il la supplie de le défendre. Très réticente, elle finit par accepter (ce qui lui vaudra plus tard six mois de suspension pour offense à l’éthique), tout en embauchant Sam, un ex-petit dealer qu’elle avait tiré d’affaire, comme baby-sitter. Il s’incruste sur son canapé, passant du colocataire à l’assistant, puis à l’amant.

Sous influence sexuelle

Cette comédie romantico-barjo sous influence sexuelle même si Justine Triet n’en montre pas beaucoup, se double d’une satire du couple, mêlant aussi enfants, justice, argent. Elle est portée de bout en bout par l’excellente Virginie Efira, désarmante de naturel. Belle, intelligente, en plein chaos sentimental, elle est en outre harcelée par son ex qui lui pourrit la vie dans son blog. Accumulant les boulettes avec une rare inconscience, elle tente d’analyser ses angoisses et ses névroses entre une voyante et ses deux psys.

Vincent Lacoste est lui aussi parfait en jeune homme charmeur à la grâce candide, un rien cynique avec une touche de virilité, tout comme Melvil Poupaud, dont l’innocence dissimule un irrésistible petit côté pervers.

A noter qu’on reverra Virginie Efira dans Elle de Paul Verhoeven, en lice pour la Palme d’or. Elle joue un petit rôle aux côtés d'Isabelle Huppert et de Vincent Lafitte, qui s'est fait beaucoup remarquer en maître de cérémonie lors de la soirée d'ouverture du festival. Notamment par Woody Allen qu'il n'a pas épargné.

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