Grand écran: "Batman v Superman: L'aube de la justice". Les gladiateurs dans l'arène (22/03/2016)
De caractères diamétralement opposés depuis leur création, ils incarnent deux différentes conceptions du monde. D’un côté le démon Batman, sinistre héros torturé, simple mortel aidé par une kyrielle de gadgets, de l’autre l’ange Superman, alien tout puissant, incarnant la noblesse, la bravoure et l’humanité. Pour tout dire, ces deux-là ne s’aiment pas trop. Un euphémisme…
Bref. Redoutant que le kryptonien n’abuse de son omnipotence, la chauve-souris décide de l’affronter. Et pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l’horizon. Avec un peu d’imagination, on peut dès lors plus ou moins deviner l’évolution des relations complexes entre nos deux célèbres antagonistes…
Mais c’est tout ce qu’on vous confiera de ce Batman v Superman: L’aube de la justice. Signé Zack Snyder, parfois visuellement décoiffant, il met en scène Ben Affleck (choisi après de longues semaines et un wagon de rumeurs pour le glisser dans la peau de Batman), Henry Cavill (Superman), Amy Adams (Lois Lane), Jesse Eisenberg (le méchant Lex Luthor qui fait la pige aux deux protagonistes principaux), l’inévitable Laurence Fishburne, Jeremy Irons (qui se pique de flegme british), Holly Hunter et Gal Gadot (comédienne israélienne jouant Wonder-Woman, qui avait été découverte dans Fast and Furious 6).
Si on reste discret sur le plus grand match de gladiateurs de l’histoire, selon le vilain Lex Luthor, c’est pour une raison simple. Le critique est sommé par Zack Snyder himself, au début de l'opus de ne rien révéler du scénario. Une vraie bénédiction en l’occurrence tant celui-ci, quasiment rythmé d’un bout à l’autre par de lancinantes et assourdissantes explosions, relève du vaste fouillis bien peu inspirant. A la hauteur de l'ennui généré au fil de quelque 150 interminables minutes.
En revanche, on peut vous raconter que pour convaincre dans leur rôle respectif, Ben Affleck et Henry Cavill ont physiquement drôlement payé de leur personne. A en croire les secrets de tournage révélés sur Allociné, le premier a pris trois fois plus de muscles que pour Man Of Steel et le second en a gagné 14 kilos, en perdant 8% de masse graisseuse. Pas en reste, Wonder-Woman s’est adonnée à la pratique très sérieuse du kung-fu, kickboxing, épée, ou jiujitsu.
Question budget le film, estimé à 200 millions de dollars, est le deuxième plus cher consacré au fameux justicier masqué, seulement dépassé par The Dark Knight Rises de Christopher Nolan, qui en avait coûté 50 millions de plus. Aux fans de juger si pour eux le combat de leurs idoles vaut l’argent dépensé! Pour nous c'est clairement non.
A l’affiche dès mercredi 23 mars.
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