Grand écran: "The Assassin", un délice esthétique pimenté d'énigmatiques complots... (08/03/2016)

THE-ASSASSIN-premiere-affiche-pour-le-nouveau-Hou-Hsiao-Hsien-46992[1].jpgAuteur taïwanais majeur, Hou Hsiao-Hsien revient après huit ans d’absence avec The Assassin, qui se déroule dans la Chine du IXe siècle.

Eduquée par une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux, Yinniang (la superbe Shu Qi, photo) est devenue une redoutable justicière dont la mission est d’éliminer les tyrans.

Mais, ange de la mort vénéneux, elle est torturée entre le devoir de tuer son cousin, gouverneur dissident de la province militaire de Weibo qui défie ouvertement l’empereur, et les sentiments qu’elle a eus pour celui qui lui fut un temps promis.

HHH nourrit cette trame principale de plusieurs intrigues secondaires, peuplées de personnages fomentant d’énigmatiques complots auxquelles on ne comprend pas tout. Un euphémisme… Mais peu importe. L’essentiel est de se laisser bercer par cet opus contemplatif, hypnotique, entre amour et raison d’Etat, pimenté par de magnifiques et virtuoses scènes de combats au sabre.

Un pur délice esthétique discrètement évocateur des rapports de Taïwan et de la Chine et qui, grâce au soin apporté aux décors, aux costumes, à l’image vous emporte par sa grâce, son élégance et sa splendeur. Plus beau film de la compétition, il avait décroché le prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 mars.

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