Grand écran: "21 nuits avec Pattie", Karin Viard s'éclate en racontant ses histoires de cul... (24/11/2015)
Comédie, drame, fantaisie, sensualité, folie, un zeste de scabreux, d’onirisme, de fantastique, de surréalisme, voici les ingrédients savoureux de 21 nuits avec Pattie, le dernier film des frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Adoptant un point de vue féminin, une première, avec deux héroïnes en tête d’affiche, ils s’éclatent en nous invitant après Les derniers jours du monde et L’amour est un crime parfait, à visiter leur univers si particulier. Pour un hymne à la liberté, à la jouissance, au plaisir. Avec des mots et, c'est beaucoup plus érotique, sans scène de sexe.
Parisienne et mère de famille, Caroline (Isabelle Carrré) débarque dans un petit village du sud de la France, ou elle n’a pas l’intention de s’attarder. Elle est juste venue pour l’enterrement d’isabelle, sa mère qu’elle voyait très peu, mettre en vente sa superbe maison et retourner très vite à ses affaires. Objectif aussitôt contrarié.
Tandis qu’elle découvre effarée des ouvriers se baignant tout nus dans la piscine, Caroline rencontre Pattie (Karin Viard), une femme de ménage pour le moins singulière. Elle s'avoue très pudique avec les filles mais adore raconter, le plus crument possible, ses expériences de cul avec tous les frappadingues du coin, qu’elle se vante d’attirer comme des mouches. A l’image du lubrique et incompréhensible idiot du village (Denis Lavant).
Sur ces entrefaites, le corps d’Isabelle disparaît mystérieusement. Pour le gendarme à peine moins louftingue que les autres habitants de la commune, il s’agit sans doute d’un nécrophile. Hypothèse immédiatement retenue par Jean (André Dussolier), un écrivain louche se prétendant l’ami de la défunte et qui ne serait autre que le célèbre Le Clézio. Voilà qui a dû beaucoup amuser le vrai! D’autant plus que Karin Viard alias Pattie, tombée amoureuse du curieux, (monstrueux ?) personnage, lui trouve la bite aussi élégante que le reste de sa personne…
L’histoire qui a quand même tendance à se déliter un chouïa au bout d’une heure, est en fait surtout celle de cette Méridionale exubérante et voluptueuse que les frères Larrieu dotent avec délectation d’une libido hors du commun. Du moins en paroles. Car plus elle en dit moins elle en montre. Reste que l'idée est loin de déplaire à Karin Viard qui, comme dans Lolo de Julie Delpy, se complaît visiblement en prétendue nymphomane au vocabulaire salace.
Contraste total avec Isabelle Carré, cantonnée elle depuis quelques films au rôle de jolie quadra blonde à la fois désemparée, délicate, cruche et solaire. Et en l’occurrence pudibonde, coincée, bref pas du tout portée sur le sexe. Mis elle finira par s'épanouir pour réserver une surprise de taille à son mari, Sergi Lopez, auteur de quelques apparitions. On vous laisse la découvrir.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 novembre.
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