Festival de Locarno: qui va capturer le Léopard d'Or 2014? (15/08/2014)

images[3].jpgLa 67e édition du festival de Locarno touche à sa fin. A la veille du palmarès, on ne peut hélas pas dire que ce cru 2014, par ailleurs perturbé par des événements extérieurs comme la pluie ou l’annulation de la Masterclass de Roman Polanski pour cause de polémique liée à sa visite, ait atteint des sommets.

Notamment en compétition où la majorité des dix-sept films en compétition s’est révélée d’une qualité très moyenne pour ne pas dire carrément médiocre. Une bonne nouvelle tout de même. L’an dernier, je vous racontais que si la décision ne tenait qu’à moi, j’aurais remballé le Léopard d’Or...

Bonne nouvelle, au moins en ai-je déniché un cette année dont je vous ai d’ailleurs déjà parlé. Il s’agit de Durak, du Russe Yury Bykov, qui évoque la corruption chez Sa Majesté le tsar Poutine. Le héros de l'histoire entame courageusement une course contre la montre, voire contre la mort, pour sauver des habitants suite à une explosion dans un vieil immeuble dont l’écroulement menace.

6038513[1].jpgPour les Léopards d'argent et de bronze, il y a L’Abri du Vaudois Fernand Melgar (photo), qui nous parle du sort tragique des SDF dans un hébergement d’urgence à Lausanne. Ou Mula sa kung ano ang du Philippin Lav Diaz, un très honorable opus de 5h38 qui nous emmène dans un village isolé en 1972, où se produisent d’étranges événements.

On peut aussi évoquer La sapienza d’Eugène Green. Parisien né aux Etats-Unis, cet habitué de Locarno met en scène un architecte d’origine suisse, Alexandre Schmidt, qui a derrière lui une carrière brillante, mais a perdu l’inspiration et veut retrouver ce qui l’a poussé à faire ce métier quand il était jeune. Sa femme Aliénor partage les mêmes inquiétudes en ce qui concerne sa profession et tous deux décident de partir, d'abord au Tessin puis à Rome. 

images[11].jpgPour le reste c’est la bouteille à encre, même si certains ne jurent que par Cavalo Dinheiro du Portugais Pedro Costa, un "chef- d'œuvre" ou Alive (3 heures) du Sud-Coréen Park Jungbum. Cure-The Life Of Another de la Suissesse Andrea Staka (photo) ou le bavard Listen Up Philip de l’Américain Alex Ross Perry ont également leurs fans.  

A oublier en tout cas Fidelio, l’odyssée d’Alice de la Française Lucie Borleteau, où son héroïne saute sur tout ce qui bouge dans un tanker, Dos Disparos évoquant un jeune homme qui se tire deux balles dans la peau, l’une ayant diparu et l'autre, restée dans son corps le faisant mal jouer de la flûte. Sans compter l’hystérique A Blast du Grec Syllas Tzoumerkas et le languissant Perfidia de l’Italien Bonifacio Angius.

 Comme d'habitude, il serait étonnant que le jury, présidé par le réalisateur Gianfranco Rosi, me donne raison. Mais sait-on jamais? Verdict demain.  



 

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