Robin Williams, la mort tragique d'un grand comique en proie ses démons (12/08/2014)
Robin Williams est mort lundi 11 août à son domicile de Tiburon en Californie, après une longue bataille contre la dépression, l’alcoolisme et la drogue. Il avait 63 ans. La police suspecte un suicide, mais une enquête plus approfondie doit être menée pour aboutir à une conclusion définitive.
Le monde du cinéma est sous le choc et les hommages pleuvent de partout, de Washington à Locarno, depuis l’annonce de sa tragique disparition.
Venu du stand up tout en étudiant le théâtre à la Julliard School, le comédien, trois fois marié et père de trois enfants et dont les films appartiennent à la mémoire collective, s’était fait remarquer sur le petit écran dans les années 70, avant d’apparaître sur le grand en 1980.
Animateur survolté et subversif
Sa carrière internationale débute derrière un micro, où il interprète l’animateur radio survolté et subversif de Good Morning Vietnam en 1987. Deux ans plus tard il conquiert la planète en incarnant le professeur de littérature rebelle (photo-ci-dessous) dans le Cercle des poètes disparus de Peter Weir.
Peter Pan chez Steven Spielbeg dans Hook en 1991, puis marchand de jouets dans Toys, il fait à nouveau craquer le monde entier en se cachant sous les traits de Mrs Doubtfire de Chris Columbus en 1993. Dans la foulée, il rafle un Golben Globe.
Parmi ses films les plus célèbres de cet acteur polyvalent et surprenant, oscillant entre le rire et les lames, la tendresse et la noirceur, on citera encore Jumanji, Fisher King et surtout son rôle de psychologue (photo ci-dessous) dans Will Hunting.
Ce long métrage écrit par Matt Damon et Ben Affleck lui a valu le seul Oscar de sa prolifique carrière, en 1998. On n’oubliera pas non plus le psychopathe d’Insomnia en 2002 ou de Photo Obsession, en compétition à Locarno la même année.
Réactions de la Maison Blanche au Festival de Locarno
Barack Obama, le Tout Hollywood de Steven Spielberg à Morgan Freeman, les réseaux sociaux se sont vivement émus de son décès.
Le président américain résume bien le sentiment de chacun. "Il était un animateur radio un docteur, un aviateur, un génie, une nounou, un professeur… Mais il était unique. Il est arrivé dans nos vies comme un étranger et a fini et avait fini par toucher chaque parcelle de l’âme humaine".
A Locarno, le directeur artistique Carlo Chatrian tient à s’associer aux hommages. "Tout homme de cinéma ne peut qu’éprouver de la tristesse face à la mort d’un acteur d’une telle envergure. La plupart de ses films sont dans la mémoire collective. Je ne l’ai pas rencontré, il n’est jamais venu à Locarno, mais j’ai été marqué par ses films, plus particulièrement par Le cercle des poètes disparus que j’ai découvert alors que j’étais au lycée. J’ai aimé son personnage, cette mélancolie qu’il avait en lui ».
Tandis que Connie Nielsen, membre du jury et partenaire de Robin Williams dans Photo Obsession était trop secouée en début de matinée pour réagir, le comédien Jonathan Pryce, tête d’affiche dans Listen up Phiilip d’Alex Ross Perry, en liche pour le Léopard d’Or a manifesté son émotion. Il avait rencontré Robin Williams sur le tournage de Les aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam (1988). "Il était très amusant on a dîné, bavardé ensemble. J’ai beaucoup de respect pour lui et je suis très triste qu’il nous ait quitté".
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