De Brisbane à Chennai: faute de Bâlois, on se rabat sur le Vaudois! (05/01/2014)
Une chose est sûre, ce n’est pas de cette manière que ce cher Rodgeur va pouvoir revenir au plus haut niveau, contrairement à ce qu’il ne cesse de clamer urbi et orbi.
Je ne vous raconte pas le souci que je me fais pour l’Australie. Car à moins d’avoir dû "babysitter" toute la nuit, sa vilaine performance plombée grave par un affreux premier set en finale du tournoi de Brisbane, me paraît plus qu'inquiétante.
En dépit d'un semblant de révolte dans la seconde manche, il a été littéralement balayé par un Lleyton Hewitt déchaîné, certes à la maison et toujours dingue de la petite balle jaune, mais quand même 60e mondial à l'heure de l'affrontement.
Je crois qu’en-dehors de cette cauchemardesque finale à Roland Garros face à l’inévitable ogre de l'ocre où il n’avait marqué que cinq jeux, je ne n’ai jamais vu Sa Grâce jouer aussi mal. Et le local de l’épreuve a eu beau raconter avec une rare élégance, lors de la remise de son trophée, que la foule s'était surtout précipitée au tournoi grâce à la présence du Bâlois, ce dernier serait drôlement bien inspiré de se remuer le popotin s’il veut que l'engouement perdure.
Le malheureux s’est montré encore plus inconstant que Monfils, pareillement atomisé par Nadal à Doha, en dépit là aussi d’une vague rébellion dans le second set. Ses compatriotes experts pensaient pourtant le plus grand bien de leur Gaël chéri. Et notamment qu’il pouvait venir aisément à bout du pitbull, à la fois parce qu’il y avait déjà réussi deux fois dans l'émirat et surtout en raison de ses extraordinaires exploits jusqu’en finale.
Mais c’était une chose de briller face à des seconds couteaux émoussés, comme il l’a prouvé contre les deux Allemands Brands et Mayer plus cuits que des spaghettis à Berlin. Et une autre de faire des étincelles en se mesurant à la plus fine lame actuelle du circuit. Survitaminé le pitbull depuis qu’il a tout raccourci pour s’éviter du poids inutile. Comme les cheveux ou les shorts qui, révélant audacieusement de solides cuissots, lui donnent un air de dangereux petit garçon monté en graine. Son tricolore adversaire en a fait la cruelle expérience.
Avec Jérémy Chardy vaincu à Brisbane (de surcroît par un Federer médiocre) il y a de quoi donner quelques sueurs froides à Jean-Paul Loth, qui annonçait fièrement sur Eurosport prévoir du très bon pour la légion française à Melbourne. Sans compter qu'Edouard Roger-Vasselin a été par la suite plus ou moins écrasé à Chennai par Wawrinka.
Un miracle. Décidément, heureusement qu'on l'a, le Vaudois! Le cas de dire que faute de grive on mange du merle... Mieux, on peut très éventuellement espérer quelque chose de sa part de l'autre côté du globe. "Stan The Man" a en effet quasiment opté pour la même longueur de bermuda que Rafa. C'est déjà ça!
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