De l'inconvénient, pour Federer, d'être une légende... (26/12/2013)

1117967-17665086-640-360[1].jpgDans sa rétrospective consacrée au sport, le télétexte évoquait la saison de Federer et Wawrinka, nos deux champions de la raquette. En commençant par celle, catastrophique, du malheureux Rodgeur, prétexte à remettre sur le tapis la question cruciale de son déclin désormais  inéluctable.

Et de rappeler pour le prouver sa seule victoire dans le tournoi mineur de Halle et ses balbutiements en Grand Chelem. Où, contrairement à son habitude il n’a rallié que le dernier carré à Mebourne, se contentant d’un quart de finale à Roland Garros, butant piteusement en huitièmes face à l’Espagnol Robredo et s’inclinant surtout honteusement contre le très modeste Ukrainien Stakhovsy au  second tour de Wimbledon, dont il était encore l’an passé le jardinier en chef.

Du coup, le mythe bouffé aux mites reculait à la sixième place du classement ATP. Une position on ne peut plus indigne il est vrai. Dans le même temps, l’auteur de cette analyse pointue portait aux nues le valeureux Wawrinka pour ses extraordinaires prouesses qui l‘ont propulsé au huitième rang mondial, à quelques points de son auguste aîné.

Et là je me dis qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du tamis. Car à y regarder de plus près, ce cher Stanislas a réussi quasiment le même parcours que son compatriote. Un unique tournoi de campagne gagné à Estoril, un huitième de finale à Melbourne, certes anthologique contre Djokovic mais un huitième quand même, un demi à Roland Garros, un quart à l’US Open et une cinglante défaite au… premier tour chez Sa Majesté britannique.

topelement[2].jpgBref, de l’inconvénient d’être une légende pour le Bâlois et de la douloureuse obligation, pour le Vaudois, de mesurer le gouffre qui l’en sépare étant donné les réactions radicalement opposées à des performances très semblables.

Juste en passant et bien que cela n'ait pas une importance capitale, Stan a perdu son match d’entrée à Abu Dhabi face à David Ferrer, au lieu d’en profiter pour confirmer tout le talent qu’on lui prête. Et de récidiver hélas face à Andy Murray, pour terminer bon dernier ses exhibitions tristounettes.  

Cela posé, on n’a pas fini d’être déçu côté helvétique. Outre les piteux résultats à ski de nos mâles, à de rares exceptions, j'avoue en effet avoir les plus grands doutes quant à la faculté de ce brave Vladimir Petkovic à conduire les footeux suisses à l’Euro 2016.

Finalement, second choix pour second choix, Michel Pont, notre Poulidor du crampon viré come un malpropre après des lustres de bons et loyaux services, aurait aussi bien fait l’affaire. Et coûté moins cher!

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