Cinéma: "Mariage à l'anglaise" sur fond de sauce indigeste à l'américaine (10/04/2013)

i-give-it-a-year[1].jpgLes comédies romantiques américaines vraiment bien ficelées et enlevées ne courent pas les écrans. Mais attention au fiasco lorsque les Britanniques se mêlent de les imiter, comme dans Mariage à l’anglaise. Même si son auteur Dan Mazer (scénariste de Sacha Baron Cohen pour Borat et Brüno), a choisi de faire les choses à l’envers. Il a en effet commencé son film là où normalement  les intrigues du genre s’achèvent, c’est-à-dire par un mariage et décidé de boucler son sujet par une demande en divorce.

Nat (Rose Byrne), cadre dynamique, épouse Josh (Rafe Spall), apprenti romancier mal dégrossi. Bien que n’ayant rien à faire ensemble ils ont la ferme intention de tenir une année ensemble, voire plus si entente. Hélas, neuf mois plus tard, rien ne  va plus. Nat a craqué pour Guy, un beau blond américain (Simon Baker, le héros du Mentalist) et Josh pour Chloé (Anna Faris), son ex qu’il n’a en réalité jamais cessé d’aimer.

Au départ, un parti-pris original en soi.  Sauf que ça dérape dès le début dans le pas drôle, avec un prêtre pris d’une quinte de toux répétitive et n’arrive pas à prononcer les mots " mari et femme". Pour sombrer ensuite dans le gras, le lourd, le vulgaire et le graveleux, avec l’insupportable speech du témoin qui se veut cynique, croustillant et humoristique. 

Les choses ne s’arrangent pas par la suite, l’ensemble de l’opus adoptant obstinément ce ton faussement truculent mais pesamment égrillard. Ce qui n’a dans le fond rien d’étonnant de la part de Dan Mazer. 

Des gens qui s’embrassent avec une inutile pléiade de vedettes 

des-gens-qui-s-embrassent-photo-515ae0ea0d199[1].jpgOn tombe encore plus bas avec le cinquième film écrit et réalisé par Danièle Thompson, Des gens qui s’embrassent. Il met en scène deux frères, Zef et Roni. le premier est un grand musicien très religieux dont la femme, partenaire de concert, vient de mourir dans un accident. Le second, businessman prospère et fêtard, fan de Sinatra, doit marier sa fille unique dans un luxueux hôtel de maitre. Ces deux événements qui se télescopent malencontreusement ne vont pas arranger les conflits les séparant déjà.

C’est donc parti pour une série d'afffrontements, de  de malentendus, de trahisons et de réconciliations débiles entre New York, Paris et Saint-Tropez. Il n’y a décidément pas grand-chose, sinon rien à sauver dans cette indigente et laborieuse comédie familiale juive, qui confine au vaudeville grotesque. Triste pour la réalisatrice qui nous a habitués à tellement mieux. Surtout comme scénariste (La grande vadrouille, Le cerveau, Les aventures de Rabbi Jacob, Ceux qui m'aiment prendront le train parmi les plus célèbres...)

Et ce n'est pas la pléiade de vedettes engagées, de Kad Merad à Eric Elmosnino en passant par Monica Bellucci, Valérie Bonneton ou Max Boublil, qui contribuent à relever le niveau. Les stars hexagonales ont au contraire une fâcheuse tendance à plomber l’ensemble. Et surtout le budget, puisque la chose a coûté quelque 14,5 millions d’euros. Soit l’un des films français le plus cher de ce début d’année!

Oblivion avec Tom Cruise pour sauver l’humanité

4808809[1].jpgDeux mots sur Oblivion, le blockbuster de la semaine que je n’ai pas vu. Petit résumé à l’intention des fans de Tom Cruise, revenu à la science-fiction en sauveur de l’humanité dans le rôle de Jack Harper et aux côtés d’Olga Kurylenko (photo). 

Nous sommes en 2077. Les habitants de la Terre ont été évacués suite à des décennies de guerre avec des forces extraterrestres. Le travail de Jack Harper comme responsable de la sécurité et d'entretien des drones touchant à sa fin, il s'apprête à rejoindre le reste des survivants dans une colonie spatiale. Mais il se retrouve coupé dans son élan lorsque le vaisseau d'une belle inconnue s'écrase sur la planète.

Nouveaux films à l’affiche dans les salles de Suisse romande.

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