Cinéma: "Dead Man Down" s'enlise entre action, suspense et mélo (05/04/2013)
Après avoir porté à l’écran la trilogie Millenium adaptée de la saga littéraire du même non, le Danois Niels Arden Oplev s’est lancé dans sa première expérience américaine avec Dead Man Down, une sombre histoire liant deux êtres qui se rencontrent par hasard, animés d’un même désir bien qu’ils n’aient a priori pas grand-chose en commun.
Le beau et taciturne Victor (Colin Farrell) sert de bras droit à Alphonse, redoutable caïd newyorkais dont les hommes se font descendre les uns après les autres par un mystérieux tueur. Alors qu’il mène l'enquête, Victor fait la connaissance de sa voisine Béatrice (Noomi Rapace, l’égérie nordique du réalisateur), défigurée (il faut le dire vite tant le maquilleur a fait œuvre artistique) lors d’un accident de voiture. Elle vit avec sa fofolle de mère (Isabelle Huppert), sensible au charme du ténébreux malfrat.
D'abord réticente, Béatrice accepte de sortir avec lui, mais il se rend compte vite compte que ce n’est pas pour son physique avantageux. La jeune femme veut se venger du chauffard qui lui a "bousillé" le visage et lui demande de le tuer. De son côté, Victor a ses propres comptes à régler. En d’autres termes, ça va chauffer.
Et pourquoi pas ? Au départ on a une bonne idée de polar, un casting pluricuturel intéressant au service d’une intrigue qui se déroule dans un New York inhabituel et trouble, avec quelques scènes jouées en en français, en espagnol, ou en albanais. Plutôt original.
Malheureusement les choses ne tardent pas à se gâter, pour s’enliser dans l’invraisemblance et l’improbable entre action, suspense et mélo, laborieux mélange de genres mal maîtrisé par l’auteur. Sans oublier l’inévitable démonstration de violence gratuite, avec d’assourdissantes explosions, de fatigantes et répétitives fusillades avec plein de durs à cuire découpés à la mitraillette. Le tout culminant dans un carnage final grand-guignolesque.
Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes.
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