Cinéma: Avec "Le Hobbit", Peter Jackson recycle sa saga culte (11/12/2012)
Blockbuster de la semaine, très attendu par des millions de fans, il va surtout venir grossir le compte en banque de Peter Jackson, récompensé aux Oscars pour Le Seigneur des Anneaux, qui lui a rapporté la bagatelle de trois milliards de dollars. Après King Kong et Lovely Bones, le réalisateur néo-zélandais a décidé, au bout de neuf ans, de renouer avec J.R.R.Tolkien en adaptant Le Hobbit: Un voyage inattendu, paru il y a 75 ans.
Avec ce prologue de la série culte, Peter Jackson retourne donc aux sources de l’œuvre pour suivre les aventures, se voulant trépidantes, de Bilbon Sacquet (Martin Freeeman). Demi-homme, le petit être paisible aux grands pieds se voit enrôlé quasiment de foce par le magicien Gandolf et treize nains barbus mal élevés, décidés à récupérer leur royaume perdu d’Erebor, conquis par le dragon Smaug.
Avant de parvenir au but sur une route où pullulent de redoutables orques, ouargues, gobelins ou autres araignées géantes, Bilbon sera capturé par des trolls immondes avides de chair humaine, et devra résoudre les énigmes posées par l’affreux Gollum au bord d’un lac souterrain. Le Hobbit fera non seulement preuve d’intelligence et de courage, mais s’emparera du précieux anneau de Gollum lié, on l'aura compris, au sort de la Terre du Milieu…
En gros, Peter Jackson fait du neuf avec du vieux, recyclant sa saga en nettement moins bien, enchaînant d’incessantes et ennuyeuses batailles mettant aux prises des créatures d‘une laideur repoussantes et des nains qui n’en sont physiquement pas, le politiquement correct oblige. Certes, il y a quelques scènes grandioses dans de vertigineux décors naturels. Mais hélas décolorés comme d’habitude par la 3D.
Précisons encore qu’on n’en a pas fini avec Jackson et Tolkien. Ce film est le premier volet d’une nouvelle trilogie qui comprendra Le Hobbit: La désolation du Smaug et Le Hobbit: Histoire d’un aller et retour. A paraître en 2013 et 2014.
Mes héros avec le trio Balasko-Jugnot-Cornillac
Pour son quatrième long-métrage, Eric Besnard a réuni Josiane Balasko et Gérard Jugnot, qui jouent deux sexagénaires, Olga et Jacques. Retirés à la campagne, ils ne cessent de s’engueuler, mais évidemment s’adorent et ne peuvent se passer l’un de l’autre.
Leur fils Maxime (Clovis Cornillac), qui vient de sortir sa mère d’une courte garde à vue où l’avait conduite son foutu caractère, se débattant lui-même dans des problèmes professionnels et de cœur, en profite pour passer le week-end chez papa-maman. Une pièce rapportée, faire-valoir de Balasko et Jugnot, tout comme le petit garçon noir sans-papier qu’ils ont recueilli et qui doit être reconduit à la frontière.
Mais sous les yeux de Maxime qui en reste comme deux ronds de flan, le couple infernal se dressera héroïquement devant les gendarmes, défiant les lois et le gouvernement…
On sait que Josiane Balasko s’est mobilisée pour les sans-papiers avec d’autres personnalités du spectacle. Cela n’en donne pas davantage de crédibilité à cette laborieuse et franchouillarde comédie champêtre, au scénario convenu à but lacrymogène, dégoulinante de bons sentiments et d'improbables intentions politico-sociales.
Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 12 décembre.
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