Les Suisses aux JO: pain noir et soupe à la grimace (29/07/2012)
Après les gags d’une drôlerie presque aussi irrésistible que ceux de Mister Bean dont nous ont gratifiés les désopilants Massimo Lorenzi et Pascal Droz, gais comme des pinsons lors la cérémonie d’ouverture des Jeux, cette pauvre Helvétie fait déjà drôlement la grimace…
C’est qu’elle est plutôt mal partie pour glaner le minimum des six médailles prévues. Même si les commentateurs de la RTS, l’espoir chevillé au corps, ne cessent de nous promettre le miracle à chaque compétition. Hélas, leur prestation se termine généralement par un triste et inévitable "c’est vraiment dommage" face aux bourdes crasses de nos plus grands porteurs d’espoir.
A l’image de Fabian Cancellara à terre, de la gymnaste Giulia Steingruber sur les fesses, du judoka Chammartin au tatami, de la badmintonnienne Sabrina Jaquet à côté de son volant, ou des tireurs, indignes fils de Tell, s'obstinant à manquer la cible avec une rare constance.
Sans parler bien entendu, avec la défaite fatale des footeux "olympiques" contre les Coréens du Sud, de Stanislas Wawrinka, qui n’a donc pas pu créer la surprise face à Andy Murray, comme le relevait ingénument Pascal Droz. Quand je pense que ses collègues, dont évidemment la perruche Pierre-Alain Dupuis, nous serinaient depuis le tirage au sort qu’il valait mieux pour le Vaudois rencontrer la belette écossaise au début qu’en cours de tournoi !
Et on n’a pas fini de manger notre pain noir dans la disciplne. Je veux parler de ce brave Federer. En regardant le grandissime favori balbutier laborieusement son tennis contre le second couteau colombien Alejandro Falla, je vous avoue que j’ai un mal fou à l’imaginer remporter la palme.
J’ai plutôt la désagréable impression que la légende va se planter méchamment au deuxième tour. D’autant qu'il rencontre le Français Julien Benneteau, prêt comme jamais à lui sauter à la gorge, et que le Bâlois a la détestable habitude de débuter en mode diesel. Il faudra que Séverin Lüthi lui rappelle qu’aux JO, à part la finale, les matches se jouent en deux sets gagnants……
Enfin vous me direz qu’il nous reste nos as du beach-volley (photo), notre spécialiste de canoë-kayak Mike Kurt, ou le quatre poids léger en aviron pour voir éventuellement une poignée de Suisses poursuivre la compétition. Comme quoi pour les nôtres, il vaut mieux pratiquer des sports de plage pour éviter de sombrer trop tôt. Même si le nageur Dominik Meichtry, éliminé en demi-finales où il s'était qualifié par les poilos, s'est ingénié à me démentir. "C'est vraiment dommage..."
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