Wawrinka, le Jean-Claude Dusse du circuit! (22/07/2012)

images[1].jpgAprès m’être absentée quelques jours, me voici de retour pour constater que rien ne change hélas du côté de Stanislas Wawrinka. Sinon en pire à en juger par le tournoi de Gstaad. Les organisateurs doivent se mordre furieusement les doigts d’avoir eu l’imprudence de signer avec lui un contrat qui court jusqu’en 2016.

Quatre éditions encore à manger du pain noir en voyant le malheureux Vaudois se laisser bouffer par tout le monde. Le pauvre passe de plus en plus pour le Jean-Claude Dusse du circuit. A l'image du héros des Bronzés, le Vaudois a des ouvertures… mais n’arrive décidément pas à conclure.

Il l’a logiquement prouvé en se laissant piteusement éliminer dès son apparition sur l’ocre de l’Oberland bernois. Alors que quelques ahuris en avaient fait le favori. Tel le commentateur de choc de la RTS, Jean-Marc Rossier. Ce qui n’a rien d’étonnant dans la mesure où il annonce régulièrement le contraire de ce qui va se passer!

Bref, je me dis qu’on va avoir du mal à survivre sportivement lorsque la légende aura raccroché sa raquette. Impossible donc de ne pas revenir, même tardivement, sur le fabuleux septième sacre de ce brave Rodgeur à Wimbledon.

D’autant que depuis lundi dernier, la légende aux désormais 17 Grands Chelems se révèle un peu plus légendaire après avoir ajouté un record à son impressionnant palmarès. Battant donc celui de Sampras en ayant passé sa 287e semaine sur le trône. Et devenant accessoirement, à 31 ans, le numéro un le plus âgé de l’histoire derrière André Agassi

De quoi en baver des ronds de chapeau, à commencer par moi qui ai irrévérencieusement osé traiter notre gloire nationale de mythe un poil mité. Mais tandis que je resongeais à cette prouesse hors du commun, je regardais la retransmission de la seizième étape du Tour de France. Où le Français Thomas Voeckler s'est imposé une seconde fois dans cette édition 2012. Jetant du coup à genoux ses compatriotes submergés d’un bonheur ineffable.

Constatant l’extase inouïe dans laquelle cette performance dans le fond relativement banale mettait le commentateur et son consultant, un flash, fulgurant, m’a traversé le cerveau. J’ai imaginé une seconde le cauchemar permanent dans lequel la planète entière serait plongée depuis une dizaine d’années si Federer avait vu le jour dans l’Hexagone. 

Surtout en pensant à la prétention démente dont aurait en l’occurrence fait preuve l’as des as, à en juger par celle de champions tricolores d’opérette du côté du ballon rond. Cela posé, j’admets que la modestie excessive du King s’avère un brin agaçante. "Moi, je voulais juste me faire plaisir", a-t-il notamment déclaré, allant jusqu’à refuser de se considérer comme le meilleur de tous les temps. Un joueur parmi d’autres en quelque sorte.

Mon œil! Plutôt paradoxal en effet de la part de ce redoutable chasseur de primes qui, à l’interview, se mue parfois en Delon du tamis, parlant quasiment de lui à la troisième personne et n’en revenant pas de son jeu "absolument incroyable" lors de chaque victoire ou presque. Alors faudrait quand même pas trop pousser…

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