Eurofoot: les Bleus, des géants ou des nains de jardin? (16/06/2012)
Avoir des illustres représentants dans de grandes compétitions c’est bien, mais c’est vraiment loin de d’être de tout repos. Par exemple avec Federer dans l'histoire, je ne vous raconte pas le stress! Je l'ai encore expérimenté à Roland-Garros.
Et il me donne à nouveau des sueurs froides à Halle, où il s’est à nouveau imposé in extremis face au Canadien Milos Raonic pour rallier le dernier carré. Sur herbe de surcroît, sa meilleure surface. Du coup je crois que je vais plutôt me concentrer sur l’eurofoot jusqu’à Wimbledon pour me calmer les nerfs! Pas besoin en effet de me ronger les sangs puisque les Helvètes ont donc jugé plus sage de regarder les matches à la télévision au lieu d’aller se couvrir de honte sur les terrains polonais et ukrainiens.
En plus, les Russes s’exhibant par exemple dans une tenue rouge en général chère aux Suisses, j’ai l’impression de voir ces derniers fouler la pelouse. J'espère pour les sujets de Poutine que cela ne va pas leur porter malheur. A vérifier ce soir.
Et puis il y a bien sûr l’équipe de France de loin ma préférée de ce championnat et dont on peut tout attendre. Certes il est difficile d’en espérer autant que lors du Mondial allemand avec le fameux coup de boule de Zidane ou surtout du sud-africain, où on avait quand même atteint des sommets avec la grève des "mutins de Knysna" refusant de descendre du bus et de s'entraîner, devant les caméras du monde entier.
Les Tricolores protestaient, souvenez-vous, contre l’exclusion de Nicolas Anelka pour son "Va te faire enculer sale fils de pute" cavalièrement adressé à son entraîneur Raymond Domenech. Des insultes dont les media s'étaient régalés tout en jouant les vierges effarouchées.
Mais comme l’incorrigible France tient absolument à se faire remarquer, c’était bien parti à peine les hostilités entamées. Grâce au petit teigneux Samir Nasri qui, suite à son but lundi soir contre l’Angleterre, n’a pas hésité à lancer un "Ferme ta gueule" quotidien L’Equipe qui avait osé le qualifier de "bidon" dans son édition du jour.
Cela n’avait malheureusement pas suffi à l’EDF en manque de jus, pour battre la perfide Albion. La presse hexagonale, qui imaginait ses compatriotes gravir sans problème des montagnes à vache pour conquérir les cimes, s'est empressée de remballer momentanément ses illusions, trouvant même globalement les Bleus très pâles, ennuyeux, décevants et poussifs. Leur reprochant en résumé de s’être cassé les dents sur le verrou rosbif après avoir égaré la clé anglaise…
Retournement bien évidemment à 180 degrés après la victoire des Tricolores contre l’Ukraine, qui mettait fin à six ans de cruelle disette dans le genre. Mais la fusée médiatique risque bien revenir à son point de départ, si d’aventure ses nouveaux géants leur rejouaient les nains de jardin dans leur dernier match de poule. Vivement mardi les coqs!
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