Festival: Nicole Kidman joue la poupée Barbie sexy dans le poussif "Paperboy" (25/05/2012)
Cannes a besoin de stars. Glamourissimes et planétaires. Donc Américaines.Et pour les avoir, le festival leur déroule le tapis rouge quelle que soit la qualité du film dans lequel elles s’exhibent. Brad Pitt et Nicole Kidman étaient là pour le prouver dans deux opus se contentant plus ou moins de gâcher de la pellicule.
Particulièrement le second, le poussif Paperboy, signé Lee Daniels. L’auteur de Precious s’est lancé dans l’adaptation du roman de Pete Dexter, abandonnée par Pedro Almodovar, le premier sur l’affaire. C’eût sans doute été autre chose.
Mais bref. Nicole Kidman y joue une blonde incendiaire un rien sur le retour dans ce thriller poisseux, qui se déroule en Floride en 1969 sur fond de sexe, de meurtres, de discrimination et de ségrégation. Ingrédients propices à un cocktail explosif. A condition d’être bien mélangés.
C’est loin d’être le cas. Ward Jensen, reporter gay au Miami Times revient dans sa ville natale à la demande de Charlotte (Nicole Kidman), qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort. En l’occurrence avec un chasseur d’alligators tout près de griller sur la chaise électrique. Apparemment sans preuves concluantes.
Tandis que les journalistes sont persuadés de tenir le scoop du siècle, le jeune frère de Ward (Zac Efron, l’idole des teen-agers) tombe raide dingue de la sulfureuse Charlotte. Mais imaginez-vous qu’elle lui préfère Crocodile Dundee moche comme un pou et qui n’a qu’une idée, se faire cette "poupée Barbie qui a le feu au cul..."
Cela nous vaut quelques scènes "érotiques" ridiculement outrancières dont une dans le parloir de la prison, où Charlotte se masturbe pour exciter son homme. Nicole Kidman, qui a évidemment déclenché une émeute au Palais, est ravie de revenir sur la Croisette après sept ans d'absence, n'a pas rechigné à l’exercice, pourtant nouveau pour elle.
"C’est mon travail de rentrer dans la peau d’un personnage cru confronté à des situations osées, et dangereuses. J’ai souhaité collaborer avec Lee Daniels car je pensais qu’l m’apprendrait beaucoup et me permettrait de repousser mes limites. Mais je n’ai pas voulu me voir. Peut-être que ça va me gêner".
la superstar qui a avoué avoir été contactée en dernier par le cinéaste, s’est aussi déclarée impressionnée par la façon dont Zac Efron a endossé le costume de son amoureux fou qu’elle "renvoie pour le sauver". Elle a encore ajouté souhaiter tourner davantage de films de ce genre.
Etant donné sa prestation laborieuse, ce n’est pas franchement une bonne idée. En tout cas une chose est sûre, En voyant le résultat, on se dit que le délégué général Thierry Frémeaux pousse le bouchon en prétendant ne pas avoir trouvé de bons films de femmes à sélectionner en concours!
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