Avis à Guy Forget, Federer bien décidé à s'incruster (28/04/2012)

aaaaaaaaaaaaaaaaaafeder.jpgAu risque de me répéter, je vais de nouveau me pencher sur le mythe, la légende, le phénix et j’en passe, vu que Federer nous rejoue l’orchidée noire dans les colonnes de mon quotidien favori. Je veux parler de l’interview glamour qu’il a accordée l’autre jour à la Tribune de Genève.

En tout cas une chose est sûre, ceux qui ne l’aiment pas trop et c’est un euphémisme, ont dû s’arracher les cheveux à la lecture de la chose. A commencer par Guy Forget, l’ex-capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis.

En effet, cet esprit chagrin ne voyait pas le Guillaume Tell de la raquette faire de vieux os,  si j’en juge par ses propos cavaliers récemment tenus à l’égard de la légende. Hurlant avec les seconds couteaux frondeurs réclamant leur part du gâteau et jugeantt l’Helvète, président du Conseil des joueurs, trop suisse et trop peu enclin à se mouiller pour défendre ses pairs.

Eh bien il faudra que ces âmes chagrines s’y fassent, car le king du tamis s’incruste. Décidé à jouer les prolongations, il songerait même à battre un nouveau record en participant aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en… 2016.

Ce qui n’a dans le fond rien d’étonnant si l’on en juge par la manière dont ce farouche adepte de la méthode Coué se perçoit sur le court et en-dehors. Donnant une image très flatteuse de sa petite personne, pour ne pas dire irréprochable, il réfute la moindre critique qu’on a l'audace de lui adresser.

Par exemple, il n’a jamais voulu critiquer Stanislas Wawrinka. Le fait qu’il lui ait mis sur le dos l’échec helvétique en Coupe Davis en février dernier n’est en somme qu'une mauvaise interprétation d’un éventuel excès de langage. Par ailleurs il s’entend parfaitement avec Djokovic et Nadal quoiqu’on prétende. 

Sur le plan sportif, il vise un 17e Grand Chelem, une médaille d’or sinon les deux, persuadé qu’il peut terrasser le pitbull de Manacor et le vampire de Belgrade quasiment les doigts dans le nez. Pourquoi pas, notez, ses deux principaux rivaux ayant un peu de plomb dans l’aile. Djokovic est à l’évidence moins dominateur que l’an dernier et Nadal reste sous la menace d’une mollesse du genou.

En plus l’ombrageux Ibère déteste qu’on lui transforme son environnement. Par exemple, il est furax à l’idée d’évoluer sur de la brique pilée bleue au lieu de l’ocre habituel lors du Masters 1000 de Madrid dès le 4 mai prochain.

Certes, il n’est pas le seul. Du Serbe à l’Ecossais Murray en passant par le Suisse, personne n’est favorable à cette innovation en forme d’opération publicitaire, mais Nadal est de loin le plus virulent.

Exaspéré par cette fantaisie ridicule et inutile, le Majorquin, vainqueur en 2010, craint d’être déstabilisé et de perdre ses repères sur cette terre inconnue. Logique. Pour ce garçon hyper ritualisé, le côté découverte façon Christophe Colomb n’est franchement pas son fort…

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