Et ça continue à grenouiller dans le crampon (18/11/2011)

imagesCAZC54Q4.jpgY a pas de racisme dans le sport… Peut-être un mot ou un geste déplacé… La victime elle doit se dire que c’est un jeu et on se serre la main à la fin…Vous y ajoutez une pointe d’accent beur et c’est carrément un sketch de Gad Elmaleh. Sauf que ce sont de vraies paroles prononcées par le président Blatter sur CNN.

Le ponte de la FIFA a tenté de nuancer par la suite, mais le mal était fait. Il se trouve des indignés en Angleterre pour réclamer sa tête, le jugeant complètement dépassé. Jusqu’à Martine Brunschwig Graf qui s’est vivement émue de cette inconvenance sur les ondes de la Première.

Inutile de préciser que le boss a exclu de démissionner. Et tandis qu’il ne participe pas franchement à la grandeur de l’Helvétie avec ses propos douteux, voilà que le bouillant Constantin se voit désavoué par le tribunal cantonal du Valais et ses recrues estivales suspendues avec effet immédiat. Là encore on pouvait s’y attendre, Ben-Hur ne désarme pas. La course continue. 

Pour couronner l'ensemble la TSR révèle que des contrats occultes, tombant sous le coup de la loi, ont lié des joueurs de Xamax et Boulette Chagaev. Plusieurs auraient été engagés via une société offshore appartenant au Tchétchène, un procédé qui a permis des économies sur les cotisations sociales en Suisse.

Tout cela divise les aficionados du crampon. Mais il y a au moins une chose qui devrait les réjouir en les mettant d’accord, c’est la non participation de la Suisse à  l’Euro 2012. Avec sa minable victoire au Luxembourg où elle a joué les intermittents du ballon, je ne vous raconte pas le ridicule auquel la bande bout-de-bois d’Ottmar Hitzfeld nous aurait exposés en Ukraine et en Pologne!

C’est d’ailleurs le triste sort que les Bleus de l’EDF à nouveau en panne de jus risquent de réserver à leurs compatriotes, en bouclant l’année encore plus chichement que nos Rouges avec un match hypernul contre la Belgique, suite à un laborieux succès sur les Etats-Unis.

Remarquez, cela n’a pas empêché le sélectionneur Laurent Blanc de demeurer optimiste. On a avancé et progressé même si cela ne s’est pas vu lors de ces deux matches a-t-il assuré, plus farfelu que Gottmar dans l’analyse des performances de ses troupes.

Mais je ne vais pas me plaindre dans la mesure où cela nous vaudra peut-être quelques épisodes croustillants deux ans après le traumatisme sud-africain généré par l’inénarrable Domenech. En effet, les Tricolores pourraient se retrouver dans le groupe de la mort, opposés aux ogres espagnols, allemands et portugais.

Autant dire que les carottes seraient vite cuites. Et dans l'immédiat, nos chers voisins n’ont pas de superchampions à se mettre sous la rétine pour se consoler. Contrairement à notre Guillaume Tell de la raquette, qui vient de remporter le tournoi de Bercy une main attachée dans le dos. Au point qu’il a été encensé par Tsonga, son rival malheureux en finale. «C’est le plus grand joueur du monde et il le restera pour un bout de temps», a déclaré le boxeur des courts sonné d’entrée.    

Une profession de foi partagée par les spécialistes du tamis en émoi qui ne cessent, après avoir vilipendé Rodgeur, de rappeler ses fantastiques statistiques. Du coup je croise les doigts, en espérant que cet écrasant panégyrique ne provoquera pas l’effondrement de Sa Grâce chez Sa Majesté britannique.

Car si ce n’était pas trop sorcier pour le maestro de défendre à Paris l’honneur perdu des trois seigneurs de la jungle, pour cause de forfait, d’abandon ou d’échec, ce sera une autre chanson à Londres. Notamment de la part du piaffant Nadal dont on a prétendu, apparemment à tort, que le corps n'était que souffrance. De toute façon, même blessé, un taureau espagnol reste dangereux. 

 

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